Jean Gagnon, un candidat de taille ?

Tiens donc, un vieil adversaire du maire Labeaume qui refait surface!

Ce serait d’ailleurs une excellente nouvelle de voir le patron du syndicat des fonctionnaires municipaux, Jean Gagnon, profiter de sa retraite pour sauter dans la course à la mairie de Québec. Celui qui se défend bien d’être un «extrémiste gauchiste» possède la répartie et l’expérience pour livrer un vrai combat au maire sortant Régis Labeaume.

Même en défendant parfois l’indéfendable, comme dans le dossier des caisses de retraite, le syndicaliste l’a toujours fait de façon honnête, avec coeur et, surtout, bien documentée.

VRAIE OPPOSITION

Avec du recul, on constate que pendant longtemps, Jean Gagnon a formé à l’extérieur du conseil de ville, la vraie opposition au maire Labeaume. Bien plus que les médias de la région.

Ses célèbres chicanes avec le maire, ont mené à des poursuites et des enflures verbales, comme le jour où M. Labeaume a affirmé que Gagnon était «toujours au bout de sa chaîne».

Jamais, le chef syndical n’a reculé devant ces attaques.

DÉBATS ESSENTIELS

Évidemment, la tâche de battre Régis Labeaume en novembre prochain s’annonce colossale, voire impossible.

D’ailleurs, c’est à partir de maintenant que nous saurons si le maire mérite vraiment un troisième mandat complet ou plutôt d’être sorti de l’hôtel de ville après 10 ans.

Disons qu’il a quelques mois devant lui pour prouver qu’il est encore capable de «connecter» avec le contribuable moyen, avec les banlieues, avec ceux qui l’ont mis au pouvoir.

Régis Labeaume a récemment tenté d’éviter des débats qui devront être faits tôt ou tard, comme celui sur la réelle volonté de la population de payer pour un service rapide par bus et celui sur la hausse des taxes commerciales qui suscite la grogne partout en ville.

Avec la campagne électorale qui approche et un adversaire potentiel comme Jean Gagnon, il ne pourra plus faire semblant encore bien longtemps de croire que tout va bien à Québec.