INTERDIRE COMPLÈTEMENT LE CELLULAIRE
Dès 2007, l’institut national de la santé publique du Québec a recommandé l’interdiction complète du cellulaire au volant.
La raison est simple: son utilisation détériore la performance des conducteurs et augmente les risques de collision, selon un rapport.
Et lors d’une conversation téléphonique, le danger est le même si le cellulaire est en mode main libre ou non. En effet, la distraction est essentiellement «cognitive», et non causée par la manipulation du combiné.
«Bien sûr, on peut faire une distinction. Avec le main libre, ça nous permet d’avoir les deux mains sur le volant. Mais la concentration est sur la conversation et certainement pas sur la rue, alors le temps de réaction est affecté», a indiqué Lewis Smith, du Conseil national de la sécurité.
Le danger lié à l’envoi de mes- sages survient lorsque le conducteur quitte la route des yeux pour fixer son cellulaire. «Si on parle d’une demi-seconde, ça peut paraître banal en termes de temps. Mais quand on parle de distance, si on le met à une vitesse de 100 km/h, c’est quand même 14 mètres de parcourus sans regarder la route. Le temps qu’on met à voir quelque chose, à l’analyser et à passer à l’action, souvent, c’est là qu’il est trop tard», a averti Bertrand Godin, pilote et instructeur de véhicules d’urgence. «Il semble illusoire de penser qu’on pourra à court ou moyen terme arriver à un taux d’utilisation du cellulaire au volant de zéro», a pour sa part écrit dans un rapport le coroner Jean Brochu, qui considère que le main libre est «un moindre mal», qui peut être tout aussi dangereux que de tenir le cellulaire à la main.