Le Journal de Quebec

600 soldats s’exercent dans le froid extrême

Parachutés au Labrador, les militaires de Valcartier se sont entraînés pour la guerre en conditions hivernales GOOSE BAY

- Valérie Bidégaré

Parachutés au-dessus de la ligne arctique au Labrador, quelque 600 militaires de Valcartier ont bravé le froid extrême au cours des derniers jours afin de peaufiner leur «déploiemen­t rapide» face à l’ennemi en cas de guerre en conditions hivernales.

À peine arrivés à l’aéroport de Goose Bay, où ils devaient prendre part à une simulation d’attaque et de défense du 10 au 18 février, les troupes, majoritair­ement du premier bataillon du 22e Régiment, ont été mises à rude épreuve, notamment en raison du froid intense frôlant les -39 °C.

«Quelques soldats me disaient qu’ils avaient mis un poêle et un fanal dans leur tente pour se réchauffer, et ils mettaient leurs mains au-dessus de la flamme, mais c’était encore froid. C’était un froid extrême, sans être arctique, mais humide qui vient percer», a raconté l’officier des opérations, le capitaine Simon Mailloux.

EXERCICE D’ENVERGURE

Habituées des exercices hivernaux à Québec et à Montréal notamment, les troupes participai­ent pour la première fois à un exercice de cette envergure sur le territoire de Goose Bay, selon M. Mailloux, alors que l’objectif était de permettre un déploiemen­t rapide devant un ennemi qui tentait de se saisir de leur territoire.

«Ça nous permet de pratiquer l’embarqueme­nt de nos troupes, le vol stratégiqu­e, le déplacemen­t de convoi sur 1500 km à travers des routes pas faciles. […] Nourrir 600 soldats, quand tu arrives à un nouvel endroit, l’équipement, l’essence, ce sont toujours de bons défis logistique­s», a précisé le capitaine en ajoutant qu’aucun ennemi précis n’était ciblé.

L’entraîneme­nt «Castor Boréal» a été réalisé en collaborat­ion avec les «Rangers canadiens du Grand Nord, les forces aériennes de Goose Bay et des alliés polonais», notamment.

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1. Des «missions de courte échéance» avec des balles réelles ont été orchestrée­s, ce qui est plutôt rare lors d’exercices où les balles à blanc sont privilégié­es. 2. Les soldats ont dû composer avec des températur­es frôlant les -39 °C. 3. Les 600...
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