Québec solidaire songe à une alliance avec le PQ
Les membres de Québec solidaire (QS) décideront lors de leur prochain congrès s’ils souhaitent créer une alliance avec le Parti québécois ou avec Option nationale.
Cette démarche s’inscrit dans le Chantier renouveau politique 2018, lancé par QS hier. Ils approcheront d’abord des groupes de la société civile dans différentes régions du Québec, comme l’a fait le groupe Faut qu’on se parle.
«Notre objectif, c’est de tracer avec ces gens-là les contours d’une formule électorale qui va nous permettre de débloquer la politique québécoise», explique Manon Massé, députée solidaire dans Sainte-marie-saint-jacques.
QS organisera ensuite une journée nationale de réflexion à Québec le 8 avril pour discuter d’éventuelles alliances avec d’autres partis politiques, tels que le Parti québécois (PQ) ou Option nationale (ON). Les membres de QS trancheront lors du congrès de mai prochain s’ils souhaitent créer des alliances avec ces partis afin de faire élire des candidats progressistes et indépendantistes.
idée bien accueillie
Pour le chef du PQ, Jean-françois Lisée, il s’agit d’un «pas de plus dans la bonne direction» et il est convaincu que les congrès péquiste et solidaire accepteront d’ «additionner [leurs] forces pour battre les libéraux».
De son côté, le chef D’ON, Sol Zanetti, voit d’un bon oeil cette éventuelle alliance et il a rappelé que son parti a toujours été «ouvert à toute forme de convergence s’il y a un engagement clair à faire l’indépendance.»
Malgré la progression de QS dans certaines circonscriptions, Mme Massé souligne que le parti demeure «prisonnier d’un mode de scrutin profondément injuste».
C’est la raison pour laquelle QS devra se tourner vers les autres partis politiques. «On n’a pas le choix, d’une certaine façon, parce que la politique se joue comté par comté», dit-elle.
Rappelons que le député Amir Khadir avait martelé, à la fin janvier dernier, qu’il «n’y aura jamais, au grand jamais une alliance politique entre le PQ, qui est un parti d’austérité, et les solidaires. Il n’y aura jamais, jamais, jamais d’alliance politique.»