Projet de loi pour protéger les Air Miles
Prenant exemple sur l’ontario, la Coalition Avenir Québec va déposer un projet de loi pour serrer la vis aux programmes de fidélisation comme Air Miles, demain à l’assemblée nationale.
Le député de Borduas, Simon Jolin-Barrette, veut ainsi empêcher les entreprises de modifier unilatéralement les règles de ces programmes et interdire l’expiration des points ou récompenses.
C’est ce qu’avait tenté de faire l’entreprise Loyal-tyone, responsable des points Air Miles, l’an dernier avant de reculer à la suite d’un tollé populaire. Un recours collectif pour pratiques déloyales avait même été intenté en Alberta.
En décembre, les parlementaires ontariens ont adopté à l’unanimité une loi interdisant l’expiration des points, en réaction justement à ce que Loyaltyone avait tenté de faire avec ses Air Miles.
Il y a quelques années, le programme de fidélisation Aeroplan a aussi abandonné son projet d’invalider des points accumulés, encore une fois à la suite de la pression populaire.
TANNÉ D’ATTENDRE
Si le caquiste va de l’avant avec ce projet de loi, dit-il, c’est parce qu’il est tanné d’attendre après la ministre de la Justice Stéphanie Vallée.
«Ça presse et ce n’est pas compliqué », assure-t-il, rappelant que des mesures du même type avaient été prises pour les cartes-cadeaux il y a sept ans.
Avant Noël, la ministre Vallée disait songer à encadrer les programmes de récompenses et elle avait demandé «un rapport plus étoffé sur la situation» à l’office de la protection du consommateur.
Le Parti québécois lui avait aussi demandé d’accélérer la cadence, avant la volte-face de Loyaltyone.