La Russie accusée de complot au Monténégro
Moscou aurait organisé un coup d’état avorté
PODGORICA | (AFP) Le procureur spécial monténégrin a affirmé hier que des organes d’état russes étaient impliqués dans la tentative de complot déjouée le jour des législatives, en octobre, qui avait pour objectif d’empêcher l’adhésion du Monténégro à L’OTAN.
«Jusqu’à maintenant, nous avons eu des preuves que les structures nationalistes de Russie sont derrière (le complot), mais désormais aussi (celles indiquant, NDLR) que les organes d’état russes sont impliqués à un certain niveau», a déclaré Milivoje Katnic.
ARRESTATIONS
Le parquet monténégrin soupçonne au total 25 personnes, essentiellement des ressortissants serbes et deux Russes, d’avoir préparé le mystérieux coup d’état le 16 octobre, jour des législatives.
Une quinzaine de suspects ont été arrêtés, alors que les deux ressortissants russes, soupçonnés d’avoir été les organisateurs, sont recherchés.
Il s’agit, selon M. Katnic, d’eduard Sismakov, qui était en 2014 «l’adjoint de l’attaché militaire russe en Pologne» et qui opérait dans ce complot sous le nom d’eduard Shirokov, ainsi que d’un certain Vladimir Nikolaïevitch Popov.
Le procureur a assuré que l’«unique motivation de ces structures» était d’«empêcher le Monténégro d’entrer dans L’OTAN».
Le pays balkanique devrait ratifier cette année son adhésion à l’alliance atlantique. L’opposition prorusse exige un référendum sur cette adhésion, que le pouvoir rejette.
Les comploteurs présumés auraient, selon le parquet, projeté d’entrer par la force dans le Parlement le jour des élections, pour proclamer la victoire d’une coalition de l’opposition prorusse, le Front démocratique, et de s’emparer de Milo Djukanovic, voire de le tuer.