L’utilitaire raffiné
On trouve plusieurs utilitaires à sept places de taille moyenne sur le marché actuellement. Parmi ceux-ci, le Mazda CX-9 se distingue par le raffinement de sa conception, sa conduite agréable et le choix de versions intéressant.
En 2016, 65 % des camions légers vendus au Québec étaient des utilitaires de tout acabit. Le Mazda CX-9 est l’un d’eux. C’est un véhicule de taille moyenne à sept places dont on se souvient du premier coup d’oeil du fait de son élégance.
De fabrication japonaise, il rivalise avec une foule d’utilitaires rivaux comme le Chevrolet Traverse, le Ford Explorer, le Dodge Journey, le Hyundai Santa Fe XL, le Nissan Pathfinder et le Toyota Highlander. Des véhicules qui forment une catégorie où l’offre ne cesse de se diversifier, comme le confirme l’arrivée récente sur le marché du Volkswagen Atlas, une nouveauté qui en précède une autre qu’on découvrira d’ici un an chez Subaru.
L’utilitaire de Mazda a été lancé au Canada en juin 2016. Il s’agit d’un CX-9 de deuxième génération, un modèle qui a apporté un vent de renouveau au sein de la gamme de son constructeur, son prédécesseur ayant beaucoup vieilli au fil du temps. D’ailleurs, de ce prédécesseur, le nouveau CX-9 n’a conservé que le nom. Il est animé par un nouveau groupe motopropulseur écoénergétique et son habitacle moderne et polyvalent répond nettement mieux aux attentes actuelles des acheteurs.
SILHOUETTE ÉLÉGANTE
Au premier coup d’oeil, on reconnaît l’esthétique contemporaine des produits Mazda avec le pare-brise incliné, le long capot plongeant et la calandre polygonale ornée d’une moulure en U flanquée, à ses extrémités, de feux de croisement et de feux de route à DEL (de série).
Sa carrosserie n’a pas de formes superflues ou excentriques. Ses proportions sont équilibrées, nettement mieux que celles de l’ancien CX-9. Son empattement est long, sa garde au sol généreuse (224 mm) et sa hauteur (1716 mm) légèrement plus basse que la plupart de ses rivaux.
Un Ford Explorer à quatre roues motrices, par exemple, culmine à 1803 mm, alors que sa garde au sol se limite à 198 mm.
Des roues en alliage de grandes dimensions, de 18 ou 20 po selon la version, remplissent élégamment les ailes qu’on a bordées de moulures en matière synthétique. En continuité avec les moulures de bas de caisse, elles mettent en valeur la silhouette de ce véhicule.
La ceinture de caisse plutôt haute réduit naturellement la surface vitrée, surtout dans la partie arrière, ce qui a pour effet de réduire le champ de vision et de compliquer les manoeuvres de stationnement.
UN MOTEUR QUI A DU SOUFFLE
Fini les moteurs V6 atmosphériques. Le nouveau CX-9 est doté d’un quatrecylindres Skyactiv de 2,5 L à turbocompresseur, une variante du moteur atmosphérique à injection directe des Mazda CX-5 GS et GT 2016. Il produit 227 ch (250 avec du carburant super) et 310 lb-pi de couple, soit 43 à 66 ch et 125 lb-pi de plus que le moteur du CX-5. Cela explique pourquoi le CX-9 peut accélérer plus prestement, malgré une masse supérieure pouvant atteindre 361 kg.
Une version à quatre roues motrices, par exemple, peut passer de 0 à 100 km/h en 7 s et des poussières. Un CX-5 GT, lui, a besoin de presque 2 s de plus pour en faire autant. Pour ce gros utilitaire, c’est plus qu’il n’en faut, d’autant plus qu’il aura presque assurément une vocation familiale.
Ce quatre-cylindres est jumelé à une boîte de vitesses automatique à six rapports souple et bien étagée. Seulement six? Pourquoi pas? La boîte de Mazda donne un excellent rendement écoénergétique et des reprises très respectables. De plus, elle ne passe pas son temps à «chercher» le bon de rapport on ne sait pourquoi, comme certaines de
ces nouvelles boîtes automatiques à sept, huit ou neuf rapports qu’ont adoptés d’autres constructeurs.
Parmi les quatre versions qui composent la gamme du CX-9 – GS, GS-L, GT et Signature –, seule la GS, la version de base, n’a que deux roues motrices avant. Toutefois, en déboursant un supplément de 2500 $, il est possible de l’équiper de la transmission intégrale réactive i-activ qui fait partie de l’équipement de série des trois autres versions.
Au chapitre de la consommation, par ailleurs, le CX-9 fait mieux que la plupart de ses rivaux, bien qu’ils soient munis, dans la plupart des cas, de moteurs V6 jumelés à des boîtes de vitesses automatiques qu’on dit plus sophistiquées et qui devrait optimiser leur rendement écoénergétique. En chiffres, cela se traduit par une cote moyenne de 10,1 L/100 km, du moins pour les CX-9 à quatre roues motrices, les versions les plus populaires. Cette cote, nous l’avons égalée en établissant une moyenne de 9,8 L/100 km lors de notre essai le plus récent réalisé au volant d’un CX-9 Signature, le somptueux porte-étendard de la gamme.
SIGNATURE : DU HAUT DE GAMME
Le CX-9 Signature vise une clientèle en quête de luxe. C’est clair. Il a des sièges confortables habillés d’un cuir Nappa auburn riche destiné à évoquer des selles fabriquées sur mesure, affirme le constructeur. Son habitacle bien insonorisé (comme ceux des trois autres versions) a plusieurs espaces de rangement pratiques et il est paré d’un placage de bois de rose sur la console centrale et les portières avant. Les beaux reflets de brun mêlés de roux qu’on voit tout autour en conduisant donnent l’impression qu’on se trouve dans un véhicule nettement plus cher.
Très complète, sa dotation comprend l’ensemble Technologie offerte en option pour la version GT. Cet ensemble réunit divers dispositifs d’aide à la conduite: un régulateur de vitesse adaptatif, un système d’aide au freinage à haute vitesse, un système d’avertissement d’obstruction frontale et de sortie de voie, un système de surveillance d’obstacles dans les angles morts et une alarme de trafic arrière transversal.
La version Signature partage les jantes en alliage de 20 po au fini brillant du CX-9 GT, de même que le hayon à ouverture assistée et le volant chauffant qui font aussi partie de la dotation de la version GS-L. Par contre, les sièges avant chauffants, eux, font partie de l’équipement de série de toutes les versions de la gamme.
Le grand utilitaire de Mazda a une conduite stimulante et prévisible à laquelle contribue une suspension bien calibrée. C’est le véhicule idéal pour les longs trajets. D’ailleurs, il suffit de circuler sur nos routes jonchées de nids de poules, qui ressemblent parfois à des champs de bataille, pour constater combien son roulement peut être doux. Pour les automobilistes qui aiment voyager, il n’y a pas mieux!