Le syndicat dénonce la sous-traitance en Inde
AGENCE QMI | Le syndicat Unifor juge déplorable la décision de Bell Canada de procéder à une nouvelle vague de délocalisation d’emplois en Inde.
John Caluori, adjoint au directeur québécois d’unifor, condamne cette décision annoncée lundi aux salariés qui travaillent au département de l’approvisionnement du réseau de Bell. D’ici la fin du mois, certaines tâches seront sous-traitées en Inde, a déploré le syndicat dans un communiqué.
Cette décision serait motivée par des raisons financières, ce que semble réfuter la partie syndicale.
«Une entreprise qui vient tout juste de déclarer des profits nets de près de 3 milliards $ pour l’année 2016, en hausse par rapport à l’année précédente et en grande partie imputable à l’augmentation du nombre de clients, il y a de quoi se questionner», a souligné Renaud Gagné, le directeur québécois d’unifor.
EMBAUCHES
Selon le syndicat, une douzaine de personnes ont déjà été engagées et formées en Inde pour le département de l’approvisionnement, responsable d’activer et de mettre en services les technologies de Bell pour les techniciens qui se déplacent sur la route.
Unifor a précisé que plusieurs employés de ce département ont pris leur retraite en 2016, certains postes ainsi libérés ont été pourvus au Québec, mais 12 hors des frontières du Québec.
Ce n’est pas la première fois que Bell délocalise des emplois. En 2011, des techniciens avaient vu leur travail être déplacé en Tunisie. Des emplois avaient aussi été créés aux Bahamas, pour du personnel affecté au marché d’affaires. D’autres postes ont été créés au Maroc et en Inde.