L’allié de Michel Therrien
La dernière semaine n’a pas été facile pour Michel Therrien, qui a vu Marc Bergevin le remercier de ses services.
Cette décision n’était visiblement pas facile à prendre pour le directeur général du Canadien, mais lorsqu’elle a été prise, il n’y avait plus de retour en arrière possible et il fallait foncer.
C’est pourquoi Claude Julien a été mis sous contrat mardi et que Bergevin a rencontré Therrien à la résidence de ce dernier immédiatement après pour lui en faire l’annonce. La rencontre a été émotive mais elle s’est faite dans le respect.
La question qui revient constamment concerne l’avenir de Michel Therrien dans la LNH.
Est-ce qu’on le reverra un jour derrière le banc d’une autre formation? Une chose est certaine, il ne faut pas écarter cette possibilité trop rapidement. Therrien a peut-être perdu son poste chez le Canadien, mais il n’a pas perdu un ailier en Marc Bergevin.
LE RESPECT
La réalité est que si un dirigeant d’une autre formation est à la recherche d’un entraîneur-chef et qu’il contacte son homologue à Montréal pour en connaître un peu plus sur Therrien, Bergevin ne commencera pas à déblatérer sur son ancien coach parce qu’en fait, il a un très grand respect pour lui.
Au-delà des bons mots que Bergevin aura avec quelques homologues sur Therrien, les statistiques de l’ancien entraîneur-chef du Canadien parlent d’elles-mêmes.
En fait, il se situe au cinquième rang des entraîneurs avec le plus de victoires au cours des cinq dernières saisons avec 194. Seuls Bruce Boudreau (217), Joel Quenneville (212), Alain Vigneault (207) et Ken Hitchcock (205) comptent plus de victoires que Therrien. Quant à Claude Julien, il est au septième rang avec 191 victoires.
Ce qui est incroyable, c’est que des sept entraîneurs totalisent le plus grand nombre de victoires depuis cinq ans, trois ont été remerciés au cours de la saison actuelle, soit Hitchcock, Julien et Therrien.
REDRESSER LA BARQUE
Les deux dernières fois que Therrien a été engagé, soit avec les Penguins, soit avec le Canadien, son rôle était de redresser des formations qui étaient dans les bas-fonds de l’association de l’est. Avec les Penguins, il a été forcé de changer complètement la culture de l’équipe.
Lorsqu’il est arrivé en poste le 15 décembre 2005, la formation de Pittsburgh était reconnue comme un country club et avec l’arrivée de Sidney Crosby, il fallait un entraîneur qui allait instaurer des bases solides, ce qui fut fait rapidement.
Il avait aussi le même mandat lorsque Bergevin a fait appel à ses services en 2012. Le Tricolore avait terminé au dernier rang de l’association de l’est la saison précédente et Marc Bergevin voulait un entraîneur qui allait faire le ménage dans le vestiaire alors que de son côté il devait faire la même chose au deuxième étage.
C’est ce qui fut fait. Bref, la prochaine fois que vous allez entendre qu’une formation recherche un entraîneur pour relancer une équipe qui croupit dans les bas-fonds, il est fort possible que le nom de Michel Therrien refasse surface.