Un vent de fraîcheur
Julien dirige un vrai entraînement devant le public
Au lendemain de la défaite crèvecoeur de 3 à 1 contre les Jets de Winnipeg qui a gâché le retour de Claude Julien derrière le banc à Montréal, le Canadien a tenu un entraînement public devant près de 10 000 amateurs au Centre Bell, hier.
Malgré cet environnement inhabituel, les joueurs du Tricolore ont été confrontés à une véritable séance de préparation en vue de leur prochain affrontement contre les Rangers à New York demain.
Sans toutefois la présence de Carey Price, qui n’a pas chaussé les patins pour une journée consacrée à des «traitements».
Les spectateurs ont donc été laissés pour compte, mais en fin d’entraînement, le gardien vedette a tout au moins fait une brève apparition hors de la patinoire pour saluer la foule. Pour la rassurer surtout. Price sera de l’entraînement de l’équipe ce matin avant le départ vers New York et, à moins d’une catastrophe, il affrontera les Rangers.
ATTAQUE EN PANNE
Julien, lui, a multiplié les démarches pour relancer une équipe en mal de production offensive. Le CH a été limité à 11 buts en 8 rencontres en février, incluant les cinq inscrits dans une victoire à l’arraché face aux Coyotes de l’arizona.
Qui plus est, sa faible récolte d’un seul but contre l’une des pires attaques de la LNH samedi exige des ajustements. Le Canadien doit trouver une façon de marquer.
Si le Tricolore a connu un faux départ inattendu sous l’ère Julien, les joueurs ne cachent pas néanmoins leur enthousiasme en cette période cruciale de la saison.
Rappelé des Icecaps de St. John’s à la veille du premier match de Julien, Michael Mccarron, pour sa part, est le premier à se réjouir de l’arrivée de l’ancien entraîneur en chef des Bruins de Boston.
«Claude apporte une énergie nouvelle au sein de l’équipe, a-t-il indiqué d’entrée de jeu. Et son sourire est contagieux. C’est probablement ce dont on avait besoin. Il a l’air d’un bon gars.»
Il est vrai que les récentes contreperformances du Canadien n’ont rien fait pour rendre Michel Therrien de bonne humeur. Et sans doute, cette attitude aura eu des effets négatifs chez ses joueurs.
LA CHANCE DE SE FAIRE VALOIR
Mccarron compte d’ailleurs sur Julien pour obtenir une vraie chance de se faire valoir. Le nouvel entraîneur en chef du Canadien a été élogieux à son endroit en affirmant qu’il est voué à un bel avenir. Le principal intéressé l’a appris hier.
«Qui a dit ça? s’est interrogé l’attaquant format géant après l’entraîne- ment. Wow! C’est flatteur d’entendre de tels propos. La première impression est importante. J’espère qu’elle a été favorable pour Claude.
«Mais moi, je ne tiens rien pour acquis. C’est à force de travailler que je vais mériter un poste régulier au sein de l’équipe. Et c’est ce que j’entends faire.
«Je me suis senti à la maison quand je suis revenu vendredi. C’est emballant. Claude veut implanter son système de jeu et on s’y adapte de jour en jour.
«On sent une nouvelle ambiance. Claude allume le vestiaire.»
Mccarron espère que son rappel, un autre, sera le bon.
«J’ai connu de beaux moments à St. John’s [filiale de l’équipe dans la Ligue américaine], mais je veux rester à Montréal et prendre les moyens pour y parvenir.»
Le joueur de 21 ans était d’autant plus
heureux de quitter Terre-neuve que la province a subi ces derniers jours les affres de l’hiver.
«C’était gigantesque comme tempête», a-t-il décrit. Si le Canadien détient toujours l’exclusivité du premier rang dans la division Atlantique, il doit remercier les Jets de Winnipeg, qui continuent à jouer les trouble-fête. Les Jets ont en effet empêché les Sénateurs d’ottawa de rejoindre le Tricolore en les battant hier par le pointage de 3 à 2 dans la capitale nationale. La troupe de Guy Boucher a toutefois deux matchs de plus à disputer que le CH.