LA SÉCURITÉ RENFORCÉE AUTOUR DES DÉPUTÉS
Après l’assemblée nationale, les bureaux de comté
La sécurité entourant les députés de l’assemblée nationale sera renforcée, a appris Le Journal.
Un important système de surveillance sera installé dans les locaux de circonscription des 125 élus québécois.
Tous les bureaux de comtés devront dorénavant être munis d’un interphone avec caméra intégrée et contrôle d’accès électrique, d’un système de vidéosurveillance avec enregistreur et d’un système d’alarme. Des dépenses d’un peu moins de 5000 $ par circonscription.
Ces mesures s’ajoutent au mégaprojet de modernisation et de renforcement des mesures de sécurité du Parlement, dont la facture atteindra 60,5 millions $ et qui implique notamment la construction d’un «mur anti-bombe».
Le président de l’assemblée nationale, Jacques Chagnon, a refusé de nous accorder une entrevue sur les raisons à l’origine de ce nouveau resserrement.
«Différents événements et rapports concernant la sécurité ont fait prendre conscience de la nécessité d’uniformiser les mesures de sécurité, tant à l’hôtel du Parlement qu’en circonscriptions», a précisé une porte-parole, Noémie Cimon-mattar.
«C’est en réponse à ces préoccupations que le Bureau de l’assemblée na- tionale a autorisé le déploiement de ces mesures», a-t-elle ajouté.
« TRACTS DE L’ÉTAT ISLAMIQUE »
Mais selon nos informations, le service de sécurité de l’assemblée nationale a levé le drapeau rouge depuis que des «tracts de l’état islamique» ont été retrouvés sur le terrain du Parlement.
Une information qui a été communiquée aux élus lorsqu’il a été question des travaux de construction de l’assemblée nationale, dans les mois qui ont suivi l’attentat d’ottawa à l’automne 2014.
«On nous a dit qu’on avait ramassé des tracts de L’ÉI. Que ç’aurait été placé le soir ou la nuit», nous a-t-on confié, sous le couvert de l’anonymat.
«On a dit qu’on n’était pas à l’abri des menaces puisque, d’ailleurs, des responsables de la sécurité avaient découvert sur les terrains de l’assemblée nationale des tracts de L’ÉI», a soutenu une autre source.
Cette propagande islamiste retrouvée au siège de la démocratie québécoise après les événements au Parlement d’ottawa a constitué «l’élément déclencheur» du projet de renforcement de la sécurité, signale une personne très bien informée.
Des lettres de menace envoyées directement aux locaux de comté d’élus (voir autre article) ont également alerté les forces policières quant à la vulnérabilité des députés à l’extérieur du Parlement.