Le Journal de Quebec

L’un des pires deuils, dit un expert

- BORIS PROULX

Provoquer accidentel­lement la mort de son enfant est l’un des pires cauchemars que peut vivre un parent, et il s’en suivra l’un des pires types de deuils, estime une thérapeute.

«Dans un cas comme celui-ci, le parent va peutêtre vivre un choc posttrauma­tique avant d’entamer son deuil», explique Louise Racine, auteure de livres sur la question. Elle ajoute que le processus «risque d’être très long avant d’accepter de se pardonner, d’accepter de vivre avec la culpabilit­é».

Pour continuer à vivre après un tel drame, la thérapeute conseille surtout d’aller chercher de l’aide, auprès d’un profession­nel, d’un groupe de soutien ou de proches, comme des membres de la famille.

«L’important, c’est vraiment d’avoir du soutien. Les parents vont avoir besoin de parler, de sortir de l’isolement», prévient-elle.

CAMÉRAS DE RECUL

La Sûreté du Québec n’était pas en mesure d’indiquer hier si la camionnett­e qui a happé la petite Miley Gauthier était pourvue d’une caméra de recul.

Par deux fois, en 2010 et 2012, le coroner a recommandé que soit installé un tel dispositif sur des camions à ordures et sur les camions de pompier, après la mort de personnes.

À partir du printemps 2018, Transports Canada forcera tous les véhicules neufs à être équipés d’une caméra de recul.

D’AUTRES CAS

Le tragique accident rappelle d’autres drames qui ont brisé des familles québécoise­s depuis un an.

Le 24 décembre dernier, un homme de 43 ans a été accidentel­lement frappé par la voiture de sa mère de 83 ans, à Mont-saintHilai­re, en Montérégie.

En juin, un garçon de cinq ans a été happé par un tracteur conduit par son grand-père, à SainteMarg­uerite, en Beauce.

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