Lundqvist redevient le « King »
NEW YORK | Le roi a regagné son trône. Dans les dernières secondes du match contre les Capitals de Washington dimanche, les partisans des Rangers hurlaient «Henrik! Henrik! Henrik!». Après un passage à vide de deux semaines au début de janvier, Henrik Lundqvist a retrouvé sa forme des beaux jours.
À ses 12 derniers départs, Lundqvist a conservé un dossier de 9-2-0 avec une moyenne de 2,01, un taux d’efficacité de ,937 et un jeu blanc.
Du 3 au 17 janvier, le Suédois de 34 ans traversait des moments plus sombres avec une fiche de 2-4-0, une moyenne astronomique de 4,91 et un taux d’efficacité tout aussi désastreux de ,841.
«Au cours des dernières semaines, j’ai fait quelques ajustements, notamment avec la façon dont je me concentre et dans mon approche sur le jeu, a noté Lundqvist en entrevue au Journal après la victoire de 2 à 1 contre les Capitals. Je cherche à devenir un peu plus dynamique dans mes mouvements et ça rapporte. Ce n’est pas une grosse différence, mais ce sont souvent les détails ici et là qui finissent par avoir un impact.
«J’ai recommencé à me sentir très bien, a-til enchaîné. Je profite aussi du jeu inspiré de mes coéquipiers. Quand nous donnons des chances de marquer, j’ai le sentiment que mes joueurs se retrouvent à la bonne place pour récupérer les retours et me sortir du trouble.»
LE TRAVAIL COMME UNIQUE SOLUTION
Lundqvist ne s’en cache pas, il y a quelques semaines, il broyait du noir.
«Je ne sais pas si ç’a été la pire période de ma carrière, mais c’était pénible, a répondu le gardien. Ça devenait frustrant et enrageant puisque les choses ne se déroulaient pas comme je le voulais. Je travaillais fort, mais je n’avais pas de bons résultats.
«J’ai appris avec les années qu’il n’y a pas de recette magique pour se sortir du trou, at-il continué. La meilleure solution restera toujours de travailler encore plus fort lors des entraînements. Et il ne faut pas se mettre trop de pression sur les épaules. Il faut avoir du plaisir à jouer au hockey. Mais ça devient plus difficile d’y arriver quand tu ne joues pas à la hauteur de ton talent. Tu as besoin de te convaincre mentalement.»
UN PARALLÈLE AVEC PRICE
Le cas de Lundqvist n’est pas isolé. À Montréal, Carey Price a aussi frappé un mur cette saison. Un gros mur même. Du 16 décembre, soir du fameux regard à son entraîneur, jusqu’au 10 février, jour du dernier match de Michel Therrien, Price a présenté une fiche de 8-11-3 avec une moyenne de 3,11 et un taux d’efficacité de ,895.
À sa 12e saison à Manhattan, le sympathique gardien a entendu toutes les critiques possibles. Depuis l’élimination au premier tour des séries contre les Penguins de Pittsburgh le printemps dernier, il a souvent lu qu’il était en déclin. De son expérience personnelle, il peut partager ce que Price doit vivre.
«Carey est tellement bon depuis longtemps et depuis quelques saisons, il transporte cette équipe, a rappelé celui qu’on surnomme «King Henrik». Il ne peut toutefois pas être au sommet de son art à tous ses départs. Il y a aussi une combinaison avec le jeu de son équipe. Je n’ai pas regardé assez de matchs du Canadien pour offrir une réponse juste. Mais je sais pertinemment que le gardien est toujours celui qui fait une erreur en dernier.
«Je sais que Carey se replacera, a-t-il enchaîné. Il a trop de talent pour ne pas y arriver. Nous le verrons mardi (ce soir) contre nous. Quand tu joues à ce niveau, tu comprends à quel point c’est difficile d’être dominant tout le temps. Il y a tellement de matchs.»
Sourire en coin, Lundqvist a également mentionné que son homologue chez le CH a besoin d’une bonne carapace pour survivre dans un marché aussi exigeant.
«Comme gardiens, nous sommes toujours sous la loupe, a-t-il affirmé. Je sais qu’on analyse constamment mon jeu à New York. Mais c’est encore pire pour Carey dans une ville comme Montréal. Il ne faut pas oublier qu’il y aura toujours des moments où un athlète se cherche un peu plus. C’est juste normal.»