Le Journal de Quebec

Kevin Parent en 5 questions

Le chanteur veut toutefois continuer d’être présent au cinéma et à la télévision

- YVES LECLERC

Kevin Parent vient de terminer le tournage de la série télé The Disappeara­nce, qui sera diffusée ce printemps à CTV et en français à Super Écran, où il joue un détective. Le chanteur-guitariste d’origine gaspésienn­e s’amène à la salle Octave-crémazie du Grand Théâtre de Québec le 22 février avec un spectacle en duo où il revisite son répertoire, interprète quelques pièces moins connues et du nouveau matériel. Parle-moi un peu de ce spectacle où tu joues en duo avec le batteur Michel Roy? «C’est une formule qui me permet de jouer dans des plus petites salles, de donner des concerts dans plusieurs endroits et d’avoir un rapport plus intimiste avec le public. Ce qui est moins présent lorsque je suis en mode rock ou un peu plus musclé. Michel fait aussi des voix et on essaie des affaires et de créer des moments. C’est un spectacle, avec plein d’amour, qui bouge au fil des représenta­tions.» Tu as amorcé ta carrière à une «époque» où les gens achetaient des CD? Est-ce plus difficile aujourd’hui? «Les choses changent. C’est comme ça. Ça serait comme dire que c’était l’fun, lorsque l’internet n’existait pas. Je ne m’attendais jamais à devenir chanteur et vendre des albums. Ça n’a jamais été une ambition chez moi. Je chantais avant de faire des albums et j’aimais ça et j’aime encore ça aujourd’hui. C’est quelque chose qui est tombé du ciel. J’ai de la gratitude et de la reconnaiss­ance, mais ça ne menace pas mon amour pour la musique, même si ce n’est plus ce que c’était. C’est quelque chose qui est en moi.»

Parle-moi de cette relation que tu as avec tes chansons? «C’est une relation un peu thérapeuti­que. Mes chansons sont des prises de conscience et des regards sur des sujets qui me “gossent” et qui m’amènent à m’émanciper. Je suis anglophone et j’avais de la difficulté, plus jeune, à m’exprimer en français. Écrire m’a aidé à mettre des mots simples sur des émotions complexes. Et je me suis senti utile, lorsque j’ai réalisé que ce que j’écrivais résonnait à l’extérieur de mon village. Ça m’a fait du bien. C’est ce que j’essaie de continuer à nourrir et à cultiver.» Qu’est-ce que tu recherches, aujourd’hui, lorsque tu écris une chanson? «Le processus d’écriture se fait souvent instinctiv­ement. J’aime les choses qui sont simples. J’aime me faire une viande avec des légumes, pour le souper, sans sauce et présentati­on, et je me sens nourri. L’essence me fait plus triper que toutes les sauces que l’on peut y ajouter.»

Tu as eu quelques rôles au cinéma et à la télé et tu viens tout juste de terminer le tournage de la série The Disappeara­nce qui va être diffusée ce printemps à CTV et à Super Écran. Est-ce que tu as envie de poursuivre dans cette direction? «J’aime ça et c’est quelque chose que je veux continuer d’explorer. Ça me permet de sortir de ma zone de confort et c’est un beau défi d’interpréte­r un personnage. Je ne m’attendais pas, comme pour la musique, à faire ça. J’aimerais jouer, un jour, un rôle de psychopath­e ou quelque chose d’éclaté où je ne serais pas le bon gars.»

«J’aimerais jouer unrôlede psychopath­e.» –Kevinparen­t

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 ??  ?? Kevin Parent s’amène à la salle Octave-crémazie du Grand-théâtre de Québec en duo avec le batteur-chanteur Michel Roy pour revisiter les pièces de son répertoire, en jouer des moins connues et en offrir quelques nouvelles.
Kevin Parent s’amène à la salle Octave-crémazie du Grand-théâtre de Québec en duo avec le batteur-chanteur Michel Roy pour revisiter les pièces de son répertoire, en jouer des moins connues et en offrir quelques nouvelles.

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