Le Journal de Quebec

Une mosquée vandalisée une 4e fois

- ANNABELLE BLAIS —Avec l’agence QMI

Un imam de Montréal est de plus en plus inquiet des actes de vandalisme visant sa mosquée et espère que le procès du suspect arrêté hier matin lui apportera des réponses.

Les fenêtres de la mosquée Towuda située à l’angle des rues Ontario et Fullum à Montréal ont été fracassées dans la nuit de lundi à hier, ce qui porte à quatre les actes de vandalisme contre ce lieu de culte en quatre ans, confirme l’imam Youssouf Fofana.

L’imam ne veut pas faire de liens précipités avec l’attentat survenu au Centre culturel islamique de Québec le 29 janvier dernier où 6 personnes ont été tuées alors qu’elles priaient.

«On ne veut pas spéculer, mais c’est sûr qu’on espère avoir des réponses puisqu’un suspect a, cette fois, été arrêté, contrairem­ent aux autres actes de vandalisme», dit M. Fofana.

INCENDIE

Il précise que c’est la troisième fois que des fenêtres sont brisées par des vandales. Il a aussi déjà retrouvé des bouts de tissus brûlés et il croit qu’une personne a tenté d’allumer un feu.

Et pourtant, lorsque M. Fofana a été informé vers 5 heures du matin que sa mosquée avait été une fois de plus vandalisée, il dit avoir été surpris.

«J’ai été choqué, c’est l’incompréhe­nsion la plus totale», dit l’imam.

M. Fofama affirme avoir toujours eu de bonnes relations avec le voisinage depuis 10 ans. «À preuve, c’est grâce à la vigilance des voisins qu’on a pu arrêter un suspect», insiste-t-il.

Ce sont effectivem­ent des voisins qui ont alerté le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), vers 3 h 40 la nuit dernière, à propos d’un homme qui était en train de casser des vitres de la mosquée.

Des témoins ont même pu décrire le suspect, qui a pu être arrêté tout près des lieux.

COMPARUTIO­N DU SUSPECT

Gavin Johnson, 26 ans, a comparu au palais de justice de Montréal pour faire face à des accusation­s de méfait sur un bâtiment religieux. Il restera détenu jusqu’à son enquête sur remise en liberté prévue jeudi.

Si on se fie à l’adresse du suspect inscrite dans l’acte de dénonciati­on, il n’est pas un voisin de la mosquée et habite plutôt le quartier de Villeray. M. Johnson a déjà eu des démêlés avec la justice pour voies de fait, notamment.

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