Le Journal de Quebec

Des camarades « en partie responsabl­es »

- KATHLEEN FRENETTE

Parmi les dizaines de curieux venus assister au passage en cour d’alexandre Bissonnett­e se trouvait une ancienne camarade de classe qui a voulu remettre une lettre à l’avocat de la défense.

Lidka Lafleur, qui fait partie de la cohorte 2007 de l’école secondaire des Compagnons de Cartier, a connu l’accusé jeune adolescent.

PAS D’EXCUSES

Selon le témoignage qu’elle a livré aux médias, elle ne le «connaissai­t pas» vraiment, mais estime avoir, à sa façon, contribué «un peu» à celui qu’il est devenu.

Selon ce qu’elle a raconté, Bissonnett­e, à l’école, était «l’intimidé», celui qui «faisait rire de lui» et si elle n’excuse en rien le geste posé, la jeune femme croit qu’elle se «devait d’être là pour lui», pour lui montrer que malgré ce qu’il croit «il n’est pas seul».

Elle a donc demandé à l’avocat du présumé tireur de lui remettre une lettre «pour qu’il sache», mais aussi pour qu’il «ne perde pas tout espoir».

REGRETS

«Alexandre, je t’ai souvent regardé de loin [au secondaire]. J’imagine un petit peu la souffrance que tu vis. Je me réserve le mérite d’avoir quelques fois fait cesser les intimidate­urs, mais je regrette de ne pas t’avoir ensuite adressé la parole», écrit-elle dans sa missive.

«J’ignore si mes paroles pourront se rendre jusqu’à toi, mais je tiens à te dire à quel point je regrette de ne pas avoir eu le courage de te dire bonjour, de te dire que moi aussi j’avais envie d’être ton amie», a ajouté la jeune femme dans sa lettre en concluant qu’il est «inutile de se demander pourquoi un tel geste» quand tous ceux qui l’ont connu savent «qu’ils sont en partie responsabl­es» de l’avoir détruit.

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