Une session de « sparring » déterminante
QUÉBEC | En début de carrière, un boxeur n’a pas toujours les dollars nécessaires pour se payer des partenaires d’entraînement de l’extérieur du Québec pour l’aider dans sa préparation en vue des combats. C’est à ce moment qu’il fait appel à des confrères d’autres gymnases montréalais.
C’est un peu de cette façon que le combat entre Lucian Bute et Eleider Alvarez a pris naissance dans les derniers mois.
Alvarez a pris part à une séance d’entraînement avec l’un des pugilistes des frères Grant. Ce serait à ce moment qu’un membre du clan de Bute a commencé à penser à la possibilité d’un duel entre les deux finalistes de vendredi.
Une histoire qui a refait surface lors de la conférence de presse d’hier au Château Bonne Entente, à Québec.
«C’est la troisième fois qu’un boxeur lance un défi à Eleider après avoir assisté à une de ses sessions au gymnase, a raconté Marc Ramsay. C’est arrivé avec Andy Gardiner et Nicholson Poulard, qui n’ont plus jamais été les mêmes par la suite.
«Ils ont pris leur retraite peu de temps après. Contre Bute, je m’attends à ce que le résultat soit le même.»
De plus, Alvarez sait qu’il doit gagner, mais il doit le faire de façon convaincante pour prouver qu’il a sa place dans un championnat du monde contre Adonis Stevenson à l’automne.
RECETTE DIFFÉRENTE
Contrairement à son opposant, Alvarez n’est pas demeuré à Québec après son entraînement public samedi.
«Mon boxeur pouvait bénéficier de deux journées complètes de récupération à la maison, a affirmé Ramsay. Il avait des sessions de massage, notamment, au programme.
«Puis, lundi à notre gymnase, on a pu faire les derniers ajustements pendant la dernière répétition de la pièce de théâtre.»
Il a utilisé son expérience pour l’élaboration du calendrier de son protégé.
«L’arrivée d’un boxeur sur le lieu d’un duel, c’est un aspect que tu dois bien calculer, a-t-il précisé. Tout le monde te parle du combat et ça peut t’éloigner de ton objectif.»