Les chauffeurs du RTC votent pour la grève
Ils ont voté à 95 % pour un débrayage
Les chauffeurs d’autobus de Québec se sont dotés d’un mandat de grève générale illimitée hier, à utiliser au moment opportun.
«Nous sommes prêts à négocier le jour, le soir, la nuit, sept jours sur sept. C’est notre intention de conclure cette ronde de négociation par une entente négociée, mais l’employeur doit aussi y mettre du sien», a dit le président du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM), Ghislain Dolbec, en point de presse.
Les syndiqués affiliés à la CSN ont voté pour la grève dans une proportion de 95 %. Environ 600 membres ont voté secrètement, ce qui représente environ les deux tiers des syndiqués.
« ON VEUT NÉGOCIER »
Si la menace est menée à exécution, ce serait la première fois depuis 2004 que les 950 chauffeurs du RTC laissent les gens sur le trottoir. «Si sur la route ça continue à bien se passer, peu importe l’action qu’on va prendre, ça va bien al- ler», a dit Daniel Pouliot, chauffeur à Québec depuis dix ans.
Même avec un mandat de grève fort, le président du syndicat garde espoir d’éviter d’en arriver là.
«On espère ne pas se rendre en grève. On ne veut pas faire la grève, on veut négocier», a dit Ghislain Dolbec.
La partie patronale n’a pas voulu commenter les résultats du vote de grève.
«Nous souhaitons rassurer la clientèle: il n’y a aucune modification dans la livraison de notre service; les clients ont toujours accès à nos services réguliers, et ce, jusqu’à nouvel ordre», a fait savoir le président, Rémy Normand, par voie de communiqué.
NÉGOCIATIONS
«Les discussions se poursuivent toujours, mais on en veut plus», a dit le président du Syndicat, Ghislain Dolbec. Une rencontre de négociations est d’ailleurs prévue pour cet après-midi.
Les syndiqués sont sans convention collective depuis juin 2016. Ils demandent entre autres de meilleurs régimes de retraite, une meilleure organisation du travail et de meilleurs salaires.