Trump s’apprête à passer son baptême de feu au Congrès
Le président américain s’adressera aux élus demain
WASHINGTON | (AFP) Après 40 jours au pouvoir, Donald Trump aura l’occasion demain soir, face au Congrès réuni au grand complet, de donner une nouvelle impulsion à sa présidence, mais il devra trouver le ton juste, loin de ses tweets vengeurs.
Pour son baptême du feu face aux élus de la Chambre des représentants et du Sénat, mais aussi aux membres de son gouvernement et aux juges de la Cour suprême, le président républicain déclinera, loin de l’ambiance des rassemblements de campagne qu’il affectionne, ses priorités législatives.
Après la tonalité très sombre de son discours d’investiture du 20 janvier, ses virulentes attaques et les propos décousus de sa conférence de presse du 16 février, quelle sera la couleur de ce discours suivi en direct par des millions d’américains?
« VISION POSITIVE »
La Maison-blanche a évoqué une allocution centrée sur «le renouveau de l’esprit américain». «C’est l’occasion pour lui de présenter une vision très positive pour le pays et de vraiment parler à l’amérique (...) du potentiel dont nous disposons», a indiqué son porte-parole Sean Spicer.
Sécurité aux frontières, plan de modernisation des infrastructures, réduc- tion des réglementations environnementales: les grands thèmes de ses premières semaines devraient figurer en bonne place.
Selon le nouveau Secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, les réformes économiques devraient aussi être très présentes. «Le président est concentré sur son objectif de retrouver une croissance soutenue à long terme (...) et nous allons commencer avec la réforme fiscale», a-t-il déclaré hier sur Fox News.
La nouvelle administration table sur une croissance d’au moins 3 % dans la durée, des prévisions jugées très optimistes par nombre d’économistes.
RELATIONS TENDUES
Sur le papier, la situation des républicains est idéale: pour la première fois depuis 2006, le «Grand Old Party» contrôle à la fois les deux chambres du Congrès et la Maison-blanche. Mais les relations entre les élus et le magnat de l’immobilier sont compliquées.
Nombre d’entre eux sont mal à l’aise avec certaines de ses propositions, en particulier son isolationnisme économique, mais aussi avec sa personnalité et son style à la tête de la première puissance mondiale.
Mais soucieux de faire adopter une série de grandes réformes conservatrices, l’immense majorité d’entre eux prend soin – pour l’heure – de ne pas froisser le nouveau locataire de la Maison-blanche.