L’argent ne règle pas tout
Une gestionnaire a revu ses priorités à la suite de problèmes de santé
Linda Paradis, gestionnaire de portefeuilles, a choisi de prendre les grands moyens pour faire fructifier un investissement d’une valeur inestimable. En octobre dernier, elle a reçu une greffe des poumons qui l’a obligée à revoir ses priorités.
Femme de carrière, sa vie filait le parfait bonheur. Gestionnaire pour Globevest Capital, qui possède plus de 600 M$ d’actifs sous gestion, Linda Paradis a eu tout un choc en apprenant en juin 2016 qu’elle souffrait d’une fibrose pulmonaire idiopathique.
«J’ai fait du sport toute ma vie. Je n’ai jamais fumé. J’ai toujours pris soin de ma santé. Faut croire que j’ai pigé le mauvais numéro!» a-t-elle confié au Journal.
À 58 ans, la petite soeur de Luc Paradis, avocat bien connu de Québec, qui préside les destinées du groupe J’ai ma place, veut maintenant sensibiliser la population à l’importance du don d’organes.
DESCENTE AUX ENFERS
Dans les semaines qui ont suivi le diagnostic, son état s’est détérioré très rapidement.
«J’étais sous oxygène en permanence. J’en avais pour moins de six mois à vivre. Je me sentais mourir», relate-t-elle courageusement.
Lorsque l’appel tant attendu est enfin arrivé, il lui restait trois semaines. Jamais elle ne pourra être assez reconnaissante envers la famille du donneur. La transplantation a eu lieu à l’hôpital Notre-dame de Montréal.
Par où reprendre sa vie quand on a frôlé la mort d’aussi près?
«Il n’y a plus rien de pareil. J’avais une grosse carrière. J’étais membre du plus gros club de golf à Montréal. Je travaillais avec des gens riches. Maintenant que j’ai connu des personnes tellement généreuses sur le plan humain, je veux faire le bien de ce côté-là moi aussi.»
SENSIBILISATION
Pour Linda Paradis, il est clair que sa nouvelle mission consiste à faire de la sensibilisation. En 2015, on comptait 856 personnes en attente d’un don d’organes au Québec. Les besoins sont criants.
«On doit arriver à simplifier le processus. Ce n’est pas tout de signer l’autocollant au dos de la carte d’assurance maladie. Il faut s’inscrire sur le Registre des donneurs. Ça prend un code de sécurité clicsécur. C’est compliqué tout ça. Ce serait possible de simplifier les choses», ajoute-t-elle en incitant les entreprises à s’impliquer dans cette cause.