Le Journal de Quebec

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Une firme offre de l’aide pour mieux investir

- MARTINE TURENNE

La firme Inovestor, qui offre des produits hautement spécialisé­s pour les investisse­urs, a le vent dans les voiles depuis qu’elle a sonné la cloche du Nasdaq.

Quand on lui demande de résumer ce qu’inovestor fait dans la vie, le président fondateur de la fintech montréalai­se, Pascal Lefrançois, répond: «on offre de l’aide aux profession­nels de l’investisse­ment pour mieux investir».

En gros, sa firme collige et analyse les données financière­s, identifie les compagnies prometteus­es, les évalue, bâtit des indices de portefeuil­le et repère les bonnes occasions d’investisse­ment. «Des genres de formules magiques», dit Pascal Lefrançois.

Fondée il y a 18 ans — l’âge de la majorité comme le dit son président —, Inovestor est la pionnière d’une industrie florissant­e à Montréal, les fintechs, soit la techno au service de la finance.

UNE HEUREUSE FAILLITE

Pascal Lefrançois a eu l’idée d’inovestor alors qu’il terminait son MBA, après un baccalauré­at en physique. Le produit initial: faire des cotes boursières. «Puis, on a commencé à produire une informatio­n financière avec de la valeur ajoutée.»

La première année a été difficile. Endettée, Inovestor a cherché du financemen­t. Elle a reçu 150 000 $ d’une entreprise. Il fallait tout de même la rembourser. Mais la compagnie a fait faillite dans la foulée du krach des technos. «Le syndic de faillite nous a laissés tranquille, dit Pascal Lefrançois. L’argent a servi à rem- bourser tout ce qu’on devait. On n’existerait peut-être plus sinon…»

Autre coup de chance en 2004: un de leur client, un septuagéna­ire, souhaitait se départir de son logiciel, StockGuide. Il l’a pour ainsi dire donné à la jeune entreprise.

«Il souhaitait que ça continue. C’était quasiment un cadeau… Ça arrive parfois dans la vie. Je me suis fait aider par des gens que je connaissai­s à peine, sans rien attendre en retour.»

Stockguide est encore aujourd’hui le produit vedette d’inovestor. Le logiciel est «le plus puissant, précis et complet au monde pour recueillir et filtrer de l’informatio­n», selon Pascal Lefrançois.

UN 22 DÉCEMBRE, À NEW YORK…

Un autre événement marquant est survenu en 2016, quelques jours avant Noël, à New York.

Inovestor a eu l’honneur de sonner la cloche de clôture des marchés au siège social du Nasdaq, à New York. La fintech célébrait ainsi une entente de distributi­on d'un indice de portefeuil­le type de 25 actions canadienne­s, nommé Nasdaq Inovestor Canada Index.

«C’est un événement marquant, un moment charnière pour l’entreprise, et une première pour une fintech québécoise!» a alors lancé un Pascal Lefrançois euphorique.

Depuis, le téléphone ne dérougit pas pour l’entreprise, qui a commencé son expansion américaine il y a quatre ans. «Un partenaire comme Nasdaq, ça paraît! dit Pascal Lefrançois. À peu près tous les fonds américains me téléphonen­t pour investir dans la compagnie. C’est au-delà des espérances. Ça aura un impact énorme sur notre expansion aux États-unis.»

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