Le Journal de Quebec

Quelle étrange découverte

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai l’habitude de prendre une marche rapide durant mon heure de lunch. La semaine dernière marchant sur la rue Sainte-catherine, quelle ne fut pas ma surprise de croiser ma fiancée de trois ans avec sa meilleure amie sortant d’un sex-shop. Toutes deux pliées en quatre de rire. Ma première question, idiote je l’avoue, fut de demander ce qu’elles faisaient là? « Qu’est-ce que t’en penses? » m’a rétorqué la copine en question sous les rires de ma fiancée. J’ai sans doute rougi en balbutiant OK et j’ai prétexté devoir partir. Le soir, quand j’ai ramené le sujet sur la table avec ma fiancée, elle m’a dit qu’elle n’avait fait qu’accompagne­r son amie qui souhaitait pimenter un peu sa vie sexuelle. À mes questions « Et toi t’as rien acheté? Aurais-tu aimé que j’entre acheter quelque chose? » J’ai reçu deux NON.

Quelques jours plus tard alors que ma fiancée était partie à une soirée de filles, j’ai fouillé dans son walk-in, ce que je n’avais jamais fait auparavant, parce que quelque chose m’avait dérangé dans son regard quand elle m’avait dit n’avoir rien acheté dans le fameux sex-shop. J’y ai découvert une boîte pleine de dildos et de vibrateurs de toutes sortes. Une découverte qui a suscité en moi une foule de questions. Entre autres, sur son habitude d’inviter sa copine à dormir avec elle au condo quand je pars en voyage sous prétexte qu’elle a peur de rester seule dans un quartier qui n’a pas, je l’avoue, une excellente réputation.

Je suis encore en état de choc. J’en suis même certains jours à regretter d’avoir fouillé dans ses affaires, car je ne sais plus quoi faire avec ça. Lui en parler impliquera­it que je lui avoue que j’ai découvert son pot aux roses. Mais ne rien dire ne fera qu’accroître le malaise entre nous. Jamais je ne me serais douté que notre vie sexuelle ne la satisfaisa­it pas; d’autant moins que son attitude, ses orgasmes répétés, véritables ou pas, m’indiquaien­t tout le contraire. C’est vrai que je suis assez straight comme amoureux et que je n’ai jamais senti le besoin de diversifie­r nos jeux. C’est peut-être mon tort. Mais si je ne la satisfais pas, pourquoi ne m’en parle-t-elle pas franchemen­t? Anonyme

Elle ne vous en parle pas pour les mêmes raisons que vous n’avez pas eu envie d’approfondi­r avec elle le malaise que vous avez ressenti en la surprenant à la sortie d’un sexshop, et pire encore, lors de votre découverte dans son walk-in. Vous n’êtes pas seul à vous sentir mal de parler de sexualité. C’est plus facile de faire que de dire en ce domaine.

Mais maintenant que le ver est dans la pomme, ne vaudrait-il pas mieux ouvrir votre jeu pour en avoir le coeur net plutôt que de rester avec des doutes qui vous empoisonne­nt l’existence? Le malaise ressenti lors de votre rencontre fortuite peut, à certains égards, justifier une curiosité, à la base de mauvais aloi. Profitez de cet évènement pour en faire une étape de votre vie, tant personnell­e que de couple.

Les résolution­s du nouvel An

Pouvez-vous bien m’expliquer pourquoi je m’entête à prendre deux ou trois résolution­s pour améliorer ma santé, physique et mentale, et que je les tiens au mieux, quatre à cinq semaines? C’est comme si je n’avais aucun courage, alors que j’en ai pour travailler et voir à ma famille comme je le fais. Je m’en veux d’autant plus que j’essaie d’inculquer à mes enfants la responsabi­lité qu’ils ont de travailler fort pour assurer leur avenir et de ne jamais lâcher même si c’est dur. J’ai honte! Mère indigne

Les résolution­s sont faites pour indiquer des chemins à suivre mais ne viennent pas toujours avec l’énergie nécessaire pour les réaliser. Ça nous rend humain de rater des choses dans la mesure où on reconnaît ne pas être parfait mais avoir envie de se reprendre.

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