Du boeuf irradié dans mon assiette ?
Si le sujet était sur la table de discussion depuis plus de 10 ans, ce n’est que la semaine dernière que Santé Canada a autorisé l’irradiation du boeuf haché vendu frais et congelé. Si la mesure fait des heureux parmi l’industrie alimentaire et des expert
L’irradiation, soit l’exposition à un rayonnement ionisant (lequel éjecte les électrons de leur orbite) est permise au Canada depuis le début des années 1960.
À ce jour, l’irradiation était acceptée pour les pommes de terre, les oignons, les épices, les assaisonnements déshydratés, le blé et les farines. Ce n’est qu’en 1989 que l’irradiation est passée du statut d’additif au statut de traitement. Déjà, en 2002, le Conseil des viandes du Canada élaborait une soumission qui proposait d’élargir l’irradiation au boeuf haché, au poulet et aux crevettes.
Selon Santé Canada, les données probantes scientifiques soutiennent l’innocuité et l’efficacité de l’irradiation. Par contre, certaines études ont soulevé le fait que le procédé entraîne la production de produits radiolytiques uniques (PRU), absents du produit d’origine. Pourtant, les toxicologues de la Direction des aliments estiment que les brisures de liens D’ADN ne seraient que temporaires et qu’il n’y a pas de preuve de l’activité génotoxique de tels composés aux doses induites par l’irradiation.
valeur nutritive
Le goût et la texture des aliments irradiés ne sont pas altérés. La thiamine et la vitamine E sont les vitamines les plus sensibles à l’irradiation, donc les plus susceptibles d’être affectées par le traitement. Les vitamines B2, C, B6, A, K et D sont moyennement sensibles alors que la B12, la niacine, la biotine et l’acide pantothénique sont résistantes. Les minéraux ne semblent pas affectés par le rayonnement. Les macronutriments (protéines, glucides, lipides) ne sont pas non plus altérés, la cuisson affectant plus leur structure tridimensionnelle que l’irradiation.