Leboeuf récidive sur les Plaines
Il remporte pour une 2e fois l’épreuve combinant raquette, patin et ski de fond
Maxime Leboeuf est demeuré le maître incontesté de la Coupe du monde ITU de Triathlon d’hiver disputée dans le cadre du Pentathlon des neiges, hier, sur les plaines d’abraham.
Le résident de Gatineau a survolé pour une deuxième année de suite la compétition de type S3. Née à Québec, l’épreuve combine la raquette, le patin et le ski de fond. Leboeuf a franchi la ligne d’arrivée en 1 h 10 min 23 sec.
«Je ne me le suis pas donné facile en partant vraiment vite en raquette. Avec le vent, il faut éviter d’être en arrière et j’ai ouvert fort en raquette. Au dernier tour, je regrettais un peu mon choix, mais la beauté du triathlon, c’est qu’on change de sport pour un changement du groupe de muscles [qui travaillent]», a expliqué le triathlonien qui aura 30 ans la semaine prochaine.
UN ÉQUILIBRE PRIMORDIAL
Employé de la Banque du Canada à Ottawa et ex-membre de l’équipe canadienne de biathlon, Leboeuf a résumé assez facilement ses succès hivernaux par l’importance d’un juste équilibre entre les trois disciplines.
«Au triathlon, pour être bon, il faut être égal [dans nos performances] dans tous les sports. Si on a une faiblesse, on se fait prendre deux, trois minutes et on ne peut pas rattraper ça. Puis, le plus important, à mon avis, c’est le ski», a ajouté celui qui est natif de Québec.
Olivier Babibeau a obtenu l’argent alors que Marc-andré Bédard a complété le podium.
UN MÉDAILLÉ OLYMPIQUE SOULAGÉ
Comme il l’anticipait, l’ancien patineur olympique Jochem Uytdehaage a peiné pour son baptême du feu en S3, terminant huitième. Le médaillé d’or des Jeux de Salt Lake City sur 5000 m et 10 000 m, qui a signé le meilleur chrono de la journée sur lames, a néanmoins savouré pleinement son expérience.
«C’était très agréable! La raquette a été très dure pour moi parce que tous les coureurs étaient loin de moi! Je me suis alors dit qu’il fallait que je garde un rythme intelligent et que le patinage s’en venait, a soutenu le Néerlandais de 40ans.
«J’ai perdu un peu de temps dans la zone de transition, entre le patin et le ski. Je ne saurai jamais ce que ça aurait fait pour mon temps si j’avais choisi mes autres patins. Avec mes patins de longue piste, ça m’a ajouté des étapes de plus: en les mettant et en les retirant, et j’ai dû perdre une trentaine de secondes au total.»
S’il peut régler ses problèmes de dos, on pourrait le revoir en 2018. Actuellement, Québec est le seul arrêt au calendrier de cette Coupe du monde.