Le Medvescak du Québec
Yann Sauvé a vu son séjour en KHL écourté quand il a reçu un diagnostic de cancer des testicules à la fin de l’année passée. De retour sur pied, le Montréalais conserve aujourd’hui de beaux souvenirs de ses quelques mois avec le Medvescak de Zagreb.
En Croatie, Sauvé n’a pas vécu le choc culturel que subissent plusieurs joueurs étrangers lorsqu’ils se joignent à une équipe de la KHL. L’important contingent québécois qui a porté l’uniforme de l’équipe cette saison y est certainement pour quelque chose.
Contrairement aux équipes basées en Russie, le Medvescak peut miser sur autant de joueurs étrangers qu’elle le souhaite. Ainsi, à un moment, cinq Québécois étaient dirigés par l’entraîneur en chef Gordie Dwyer. Disons que ça parlait plus français que russe dans le vestiaire.
«Ç’a rendu l’adaptation beaucoup plus facile, raconte Sauvé. Quand je suis arrivé, ma conjointe était enceinte, et j’ai pu poser des questions à Francis Paré, dont la femme a accouché là-bas.»
Avec des gestes
Aussi, Zagreb est une destination plus attrayante que certaines villes industrielles russes. On y parle bien l’an- glais. Sauvé dit avoir été conquis par le rythme de vie plus calme.
Le choc, l’ex-espoir des Canucks de Vancouver l’a plutôt vécu quand il a mis les pieds dans certains lieux plus au nord.
«Ça dépend d’où tu vas. À Saint-pétersbourg ou Moscou, c’est vraiment bien, tout est beau, mentionne Sauvé. Mais il y a aussi des petites villes un peu plus pauvres, où les gens ne parlent pas très bien anglais. Il faut que tu te débrouilles bien avec des gestes, pour leur montrer ce que tu veux.»
Bien Accueilli
Mais Sauvé ne veut pas que ses propos soient considérés comme du mépris. À l’instar de ses compatriotes, il estime avoir été très bien accueilli pendant son exil de quelques mois.
«Ça a été vraiment une belle expérience. Les gens sont différents, mais ils sont très gentils», pointe-t-il.
Sauvé n’a jamais regretté d’avoir choisi la KHL. Au moment de l’entrevue, il n’excluait pas un retour, si l’occasion se présente.
«Je voulais jouer dans cette ligue. On dit que c’est la deuxième meilleure du monde. Je vis très bien avec ma décision.»