Le Journal de Quebec

Lahti n’est pas l’italie

Le duo Alex Harvey–len Valjas finit 6e au sprint par équipe

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

LAHTI | Une victoire à la seule autre course du genre de la saison avait titillé l’équipe canadienne, six semaines plus tôt. Un contexte nouveau a toutefois ramené Alex Harvey et Len Valjas à la réalité des championna­ts du monde de ski de fond, hier, à Lahti, où ils ont terminé sixièmes au sprint par équipe.

Dans la finale qui alignait 10 pays, le tandem canadien est entré à plus de 27 secondes de la Russie, bénie du ciel pour avoir transformé une troisième position en une médaille d’or lorsque le Norvégien Emil Iversen et le Finlandais Iivo Niskanen qui menaient la course se sont accrochés et ont chuté ensemble à 150 mètres de l’arrivée. Les Italiens en ont aussi profité pour finir deuxièmes devant la Finlande.

VALJAS DIMINUÉ

Dans le coup à la mi-course, la suite s’est gâtée pour les Canadiens après que Harvey eut donné le deuxième de ses trois relais à son équipier sur ce parcours de 1,3 km.

À peine remis de douleurs au dos qu’il s’était gardé d’étaler depuis deux semaines, l’ontarien n’a pu réagir à l’accélérati­on combinée du Finlandais Niskanen et du Russe Sergey Ustiugov, gagnant la veille du skiathlon de 30km, qui chargeaien­t le Norvégien Iversen qui voulait consolider l’avance que Johannes Klaebo venait de donner à son duo.

«Non, ce n’est pas décevant parce que Len, durant les deux dernières semaines, était vraiment bloqué dans le dos», a minimisé Harvey, qui dit avoir vécu sa meilleure journée de la saison en terme de sensations, même 24 heures après son cinquième rang de samedi au skiathlon.

«Je suis vraiment impression­né de voir comment Len a pu revirer la situation en deux jours, a souligné le Québécois. Aujourd’hui (hier), il skiait avec les meilleurs au monde.»

PAS LES FAVORIS

Le duo canadien avait pourtant donné un premier indice sur ses visées pour les mondiaux le 15 janvier dernier à Toblach, en Italie, lorsqu’il avait enlevé ce type d’épreuve présenté pour la seule fois cet hiver en Coupe du monde. Comme hier, la plupart des bombes des autres pays y étaient aussi ce jour-là.

«Je sais que si on est à notre mieux tous les deux, comme Alex l’était aujourd’hui (hier), nous pouvons lutter pour une médaille. C’est frustrant parce que, même si ça va mieux, je ne suis pas à 100%. Je n’ai pas pu pas réagir quand il y a eu une attaque. Mais dans une de nos meilleures journées, on aurait été là. Je n’ai aucun doute si nous avions été dans une bonne journée comme à Toblach», s’est défendu Valjas.

«Ce n’était pas le même momentum qu’on avait à Toblach, où on arrivait avec un bagage de deux à trois semaines de super résultats», a rappelé Harvey.

«On avait une confiance (à la suite de leur victoire en janvier), mais il faut aussi regarder les deux dernières semaines. On n’a pas eu les meilleurs résultats dans l’équipe en général. On n’arrivait pas (à Lahti) comme favoris», prétend l’athlète de 28 ans.

Les gros flocons et le froid humide qui atteignait les os, hier, en Finlande, leur ont rappelé cruellemen­t que ce n’était plus l’italie…

 ??  ?? Alex Harvey, à droite, menant ce groupe de skieurs lors du sprint par équipe.
Alex Harvey, à droite, menant ce groupe de skieurs lors du sprint par équipe.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada