Dans la cour Des grands
Un premier vrai test en F1 pour Lance Stroll cette semaine en Espagne
Le grand cirque de la F1 s’anime à un mois du coup d’envoi de la nouvelle saison qui s’amorcera le 26 mars à Melbourne, en Australie.
Dès aujourd’hui, les écuries du plateau vont peaufiner leur préparation en participant à huit journées d’essais privés au circuit de Barcelone, site du Grand Prix d’espagne.
Ce sera aussi l’occasion pour Lance Stroll, premier pilote canadien à obtenir un volant à temps plein en F1 depuis Jacques Villeneuve, d’effectuer ses premiers tours de roues officiels à bord de sa monoplace de l’écurie Williams.
Sans surprise, c’est à son coéquipier Felipe Massa que sera confiée la tâche de piloter la FW40 aujourd’hui pour cette première journée. Stroll lui succédera demain.
Après avoir abondamment roulé, au cours des derniers mois, à bord d’un bolide de F1 que Williams avait utilisé en 2014 (à Barcelone notamment), Stroll va enfin découvrir une F1 adaptée au goût du jour, et se comparer aussi aux grosses pointures de la spécialité qui ont pour nom Lewis Hamilton, Sebastian Vettel, Fernando Alonso, Kimi Raïkkönen, tous des champions du monde.
DES FUSÉES
Stroll est très conscient que la F1 n’est pas la F3, un championnat qu’il a complètement dominé l’an dernier.
«J’ai tout à apprendre», a dit Stroll, en entrevue au Journal il y a quelques semaines.
D’autant plus que F1 va profondément changer en 2017 pour correspondre davantage à la définition de discipline-reine du sport automobile qui ne lui collait plus à la peau ces dernières années.
Pneus plus larges, ailerons plus imposants et retour en force de l’appui aérodynamique, les nouvelles monoplaces seront brutales à piloter et beaucoup plus rapides dans les virages.
Ces fusées sur quatre roues pourraient retrancher cinq secondes au tour sur certains circuits rapides comme Silvestone, en Angleterre, par rapport à l’année dernière.
UNE RECRUE ENCADRÉE
Quatre jours d’essais pour Lance Stroll, c’est bien peu de temps de piste, surtout pour une recrue.
«En effet, reconnaît-il, c’est une courte période de temps, comme pour mon coéquipier d’ailleurs. Je veux d’abord me familiariser avec les nouveaux dispositifs très complexes de la voiture avant de tenter de réaliser des chronos et d’évaluer son potentiel.
«Ça ajoute au défi qui m’attend. Il faut y aller une étape à la fois.»
L’écurie Williams a limité les sorties publiques de son jeune pilote au cours des dernières semaines.
À part quelques activités promotionnelles, Stroll a consacré beaucoup de temps au conditionnement physique. Contrairement à la croyance populaire, les pilotes de F1 sont de véritables athlètes.
Les nouvelles règles vont les faire souffrir davantage dans leur cockpit.
Stroll pourra d’ailleurs le constater cette semaine en affrontant les courbes rapides du tracé de Barcelone.
Les journalistes n’auront qu’une quinzaine de minutes par session pour obtenir les réactions du jeune pilote québécois.
«Nous voulons éviter les distractions, a indiqué la directrice de l’équipe, Claire Williams. Il doit se concentrer sur son travail, notamment passer beaucoup de temps avec les ingénieurs et échanger des informations essentielles avec
son coéquipier.»
L’écurie Mercedes est la seule du plateau à offrir à ses deux pilotes, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, l’occasion de partager le volant pendant la même journée, du moins à l’occasion de la première semaine d’essais. Sebastian Vettel (Ferrari), Daniel Ricciardo (Red Bull) et Fernando Alonso (Mclaren) seront en piste aujourd’hui, avant de laisser la place à leurs coéquipiers demain.