Le Journal de Quebec

Le pire cauchemar pour des parents

Un Chercheur A trouvé la mutation qui A emporté le fils d’une famille de Québec et en Condamne un deuxième

- Nicolas Lachance l NICOLASLAC­HANCE

Un Couple de Québec vit un véritable Cauchemar en se préparant Au deuil d’un deuxième enfant Aux prises Avec une rare maladie héréditair­e qu’un Chercheur vient d’identifier. Même s’il est trop tard pour sauver Louis, Cette découverte redonne espoir Aux parents.

Louis a eu cinq ans le 18 février. «On n’aurait jamais pensé se rendre là», admet, émotive, sa maman Claudine Nadeau, en entrevue au Journal.

Elle est infirmière et s’occupe à temps complet du troisième garçon de la famille, en lui prodiguant des soins palliatifs à la maison.

Il y a 12 ans naissait son fils aîné Charles. «Un garçon en parfaite santé. C’est un premier de classe», relate la dame qui a rencontré son conjoint Simon Villeneuve dans un cours de chimie au cégep. «Je rêvais d’avoir une grosse famille. J’adore les enfants!»

Deux ans plus tard, le couple a mis au monde Philippe. Un enfant qui pleurait tout le temps. «Il y avait quelque chose qui ne fonctionna­it pas, expose Mme Nadeau. Il était très handicapé, il avait le développem­ent intellectu­el d’un bébé d’un mois.»

FIN ATROCE

Claudine, Simon et Charles l’auront vu souffrir et mourir dans d’atroces douleurs à quatre ans. Les médecins n’ont jamais pu trouver ce qui provoquait ces maux chez Philippe.

Charles voulait un petit frère et son souhait a été réalisé lorsque Louis est venu au monde. Mais, comme Philippe, il pleurait. «J’ai passé tous les tests. Louis était un beau bébé en santé. Mais, il pleurait aussi», explique Mme Nadeau.

À l’âge de trois mois, il a commencé à avoir de puissantes convulsion­s. Il avait la même maladie mystérieus­e que son défunt frère.

DÉCOUVERTE

Encore une fois, aucun médecin ne savait quel mal l’affligeait. La vie a mis le chercheur Carl Ernst, de l’institut Douglas à Montréal, sur leur chemin. Il a réussi à décrypter L’ADN du clan et trouver exactement le problème génétique.

«C’est une mutation qui est très particuliè­re, qui vient probableme­nt des filles du Roy au 16e siècle», a affirmé Carl Ernst, qui cherche un traitement pour corriger certains troubles neurologiq­ues.

Il s’agit d’un problème héréditair­e dont Claudine, Simon et Charles sont porteurs. «On était comme consanguin de plusieurs génération­s, précise Claudine. On a fait notre arbre généalogiq­ue et on se recoupait sur une madame.»

ENFANTS

Cette nouvelle enlève un poids énorme sur les épaules de la famille qui pourra ainsi protéger les futures progénitur­es.

«On est content d’enfin avoir trouvé. Si je tombais enceinte par accident, on pourrait voir si le bébé est malade et je pourrais me faire avorter», illustre Mme Nadeau.

«Mais, c’est pour Charles aussi. Si un jour il veut des enfants, pour être certain d’avoir un enfant en santé, il pourra faire tester sa conjointe», dit-elle.

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La famille se réunit autour de Louis. «C’est le don de soi. J’aurais rêvé de juste entendre mon enfant chanter ou juste dire maman. Mais, mes deux derniers sont comme ça. Ça fait partie des grandes douleurs», relate Claudine Nadeau.
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