Ce Québec qu’on aide à mourir
Le grand projet de l’heure au Québec, c’est l’aide médicale à mourir. Voilà une belle valeur inclusive! Projet de loi 52 ou pas, le Québec nous démontre tous les jours, par sa lâcheté linguistique et culturelle, que nous mourons collectivement.
Le Québécois bonasse, poli jusqu’à la mort, se surpasse dans l’art de disparaître. Pour ne pas voir les défauts des autres, il préfère se crever les yeux. Sa langue? Il est prêt à se l’arracher.
La semaine dernière, je vous ai donné un exemple de notre lâcheté collective près de chez moi, à Verdun. On exhibe le côté anglais des produits sur les étagères sous prétexte d’aider les immigrants.
Même le corps de police ripoux de la métropole qui fait l’objet d’une enquête a introduit des casquettes Make SPVM great again.
C’est tellement plus great en américain qu’en français!
LÂCHETÉ DANS LES HÔPITAUX
L’autre jour, à l’hôtel-dieu, je vois une charmante employée accueillir des patients par un bonjour. Elle se fait répondre à trois reprises en quelques minutes par nos bienfaisants: Speak english! Voilà des gens qui ne s’intégreront pas de sitôt!
À Québec, à l’hôpital Saint-sacrement – il faudra sûrement changer ce nom –, un enfoiré qui méprise notre histoire (qui n’existe plus) ordonne de mettre le crucifix au panier. Bien sûr, on se plie. Et pourquoi pas en enlever un deuxième? C’est chrétien de tendre l’autre joue!
Comme quoi nous n’avons pas besoin d’aide à mourir. Nous sommes déjà morts. Et pas de résurrection en perspective!
À PARIS AUSSI
Lorsque Philippe Couillard nomme Line Beauchamp sa représentante personnelle auprès de la Francophonie, il lui donne des dossiers tels: l’épanouissement de la femme, la promotion de la démocratie ou la lutte contre la «radicalisation».
Et le français, lui? Pas nécessaire. L’aide à mourir agit déjà. Même au sein de la Francophonie. Il faut dire que Paris vient de donner un slogan anglais ( Made for sharing) à sa candidature olympique.