Couillard n’exclut pas la mise en tutelle du SPVM
Le PM a réitéré sa confiance envers le chef de police
Le premier ministre Philippe Couillard a réitéré sa confiance envers le chef de la police de Montréal, Philippe Pichet, mais sans exclure la possibilité d’une mise en tutelle du SPVM, lors de son passage à l’émission Cartes sur table, de LCN, diffusée hier soir.
Il s’agit d’un appui lourd de sens pour M. Pichet, puisque le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, refuse de l’appuyer publiquement, depuis les révélations de l’émission J.E. concernant des pratiques douteuses dans la section des affaires internes du corps de police.
«Avez-vous toujours confiance au chef de police?» lui a demandé l’animatrice Sophie Thibault.
«Actuellement, rien ne m’indique, et M. Coiteux m’en parle régulièrement, qu’il faille lui retirer notre confiance», a soutenu le premier ministre.
Mais, du même souffle, M. Couillard n’a pas hésité à ajouter que le SPVM pourrait être mis en tutelle. «On n’écarte pas cette possibilité, a-t-il dit. Mais la première étape, c’est de faire une enquête approfondie, fouillée, indépendante. Après avoir reçu les conclusions, on verra s’il y a d’autres actions qui sont nécessaires.»
NEUTRALITÉ RELIGIEUSE
Pendant l’émission, le premier ministre s’est emporté lorsqu’on lui a demandé s’il était responsable du changement de ton à l’assemblée nationale à la suite de l’attentat de Québec. Dans les jours qui ont suivi l’attentat, qui a fait six morts, tout laissait croire qu’il pourrait y avoir un consensus entre les partis autour des conclusions du rapport Bouchard-taylor.
Avez-vous été le premier à ouvrir le feu, à nourrir cette chicane? lui a demandé l’animateur Paul Larocque.
«Quoi?» s’est emporté Philippe Couillard, le feu dans les yeux.
«Moi qui suis à la défense des droits et libertés depuis le début. Je n’accepte pas ça! On est tout à fait capable de discuter, mais si on veut légiférer, qu’on le fasse pour des enjeux réels et qu’on le fasse sur des enjeux où l’on s’entend tous!» a-t-il martelé.
«La solution aux défis posés par la diversité – qui ne va pas aller en diminuant au Québec au cours des prochaines années –, c’est l’inclusion, l’ouverture, l’accès à l’emploi. Pas l’exclusion, la fermeture et le rejet de l’accès à l’emploi pour les gens», a-t-il expliqué.