Trump enflamme la bourse

Décidément, Wall Street est en folie!

Et ça donne raison au président américain Donald Trump: «Le marché boursier atteint de nouveaux sommets avec la plus longue série de victoires depuis des décennies. Grand niveau de confiance et d'optimisme — même avant le déploiement du plan fiscal!», disait-il dans un récent tweet.

Hier, le baromètre de la Bourse de New York, soit le Dow Jones, a facile- ment franchi la barre de 21 000 points, pour terminer la séance à 21 115 points. En hausse de 303 points!

Et l’euphorie de Wall Street s’est propagée sur toutes les grandes places boursières du monde, y compris, bien entendu, la Bourse canadienne. Son principal indice, le S&P/TSX, a rebondi de 200 points, pour boucler la séance tout près de la barre des 15 600 points.

Les grands stratèges boursiers, comme Roland Lescure de la Caisse de dépôt et placement du Québec, auront beau dire que le marché boursier se négocie à un niveau dangereusement élevé, rien ne freine l’optimisme des investisseurs.

DU DÉJÀ-VU

Lors des deux précédentes bulles boursières, celle de 1999 à août 2000 et celle de 2007 à juin 2008, les appels à la prudence tombaient à plat. Comme c’est présentement le cas. J’aimerais juste rappeler que les deux bulles en question avaient en- traîné les marchés dans une gigantesque débandade de 50 % lorsqu’elles ont crevé.

Je ne dis pas qu’on s’enligne actuellement vers le même genre de scénario catastrophe. D’ailleurs, personne ne sait quand la présente bulle commencera à se dégonfler!

Si Wall Street a poursuivi hier son escalade vers le zénith c’est en raison du discours au Congrès que le président Donald Trump avait prononcé la veille. Ce discours a été reçu très positivement de la part des investisseurs, d’autant qu’il a été jugé comme étant «présidentiel» et rassembleur sur plusieurs points.

L’euphorie de Wall Street s’est propagée sur toutes les grandes places boursières du monde

MESURES STIMULANTES

Les investisseurs croient que le premier budget de l’administration Trump, prévu pour la mi-mars, stimulera l’économie américaine et que, par conséquent, les bénéfices des entreprises inscrites en Bourse augmenteront.

Au nombre des mesures budgétaires sur lesquelles les Américains fondent beaucoup d’espoir, il y aura notamment une appréciable baisse généralisée de l’impôt tant pour les particuliers de la classe moyenne que pour les entreprises; une hausse du budget militaire de 54 milliards; un investissement massif de 1000 milliards $ dans les infrastructures.

Bien qu’il mettra en place un train de mesures protectionnistes pour stimuler le marché du travail, le président Trump a montré lors de son discours une certaine ouverture face aux prochaines négociations portant sur les échanges commerciaux. Il n’est d’ailleurs pas revenu sur sa «menace» de surtaxer les importations…

Et dire que les stratèges prédisaient une forte chute de la Bourse si Trump l’emportait!