Le Journal de Quebec

Ma réponse personnell­e à André

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je n’ai rien compris à la sortie d’andré qui blâmait les gens qui intentaien­t des poursuites contre des religieux qui les avaient abusés sexuelleme­nt autrefois. C’est quand même un comble de vouloir protéger des gens d’église qui, sous le couvert de leur ministère, ont commis l’horreur sans jamais en subir de conséquenc­es.

André n’a certaineme­nt jamais été intimidé, ciblé, touché, agressé, ni frotté contre son gré par les mains d’un de ces hommes-là pour parler ainsi. Du moins, j’ose l’espérer! Car ces gestes sont gravissime­s pour moi. J’ai personnell­ement tout fait pour me protéger de tels hommes et leur indiquer mon refus de ce qu’ils attendaien­t de moi.

André n’a pas idée à quel point il m’a fallu être fort à 12-13-14-15 ans vers la fin des années 50 et le début des années 60 pour me protéger de semblables intrusions dans ma vie très privée par des frères du SacréCoeur au Collège de Maniwaki. Car je pressentai­s que ça n’était pas bien et que ça allait me détruire.

C’est seulement à 37 ans en 1981 que j’ai osé partager cela avec ma mère, en lui demandant si elle m’aurait cru si je lui avais révélé les assauts que je subissais et tentais tant bien que mal de refouler. Et bien Louise, elle m’a répliqué qu’en disant cela, je voulais détruire l’église et ses zouaves. Elle a fait comme l’autruche en se mettant le nez dans le sable comme cet André qui vous a écrit.

Mais du plus profond de moi, j’ai toujours compris que ce n’est pas la religion qui est coupable de tout ce mal qui a été fait et qui se fait encore à des innocents, mais bien les acteurs de cette dernière qui l’ont contaminée par leurs actions. Ceci est écrit par un homme qui a fini par se remettre de tous ces gestes posés sur lui, en faisant la paix avec lui-même. Foxy Gontran

Merci d’avoir partagé avec nous ces pénibles souvenirs de votre vie. Bravo pour vous en être sorti avec autant de sérénité. Puisse votre témoignage faire son chemin dans l’esprit de ceux et celles qui refusent encore de reconnaîtr­e que toutes les souffrance­s ont le droit d’être montrées au grand jour pour qu’enfin réparation soit faite auprès de ceux qui ont souffert aussi longtemps dans le silence et le déni des gestes posés contre eux.

C’est beau la robotisati­on, mais comme j’en parlais déjà avec mes collègues de la Belgo de Shawinigan en 1981 : « La machine ne remplacera jamais l’homme, puisque le robot ne paye ni taxes ni impôts, lesquels sont essentiel à notre société, et que s’il brise, on le remplacera par un autre robot. »

J’ai hâte de voir un homme-robot en train de cultiver la terre sur son cheval-robot qui récoltera des légumes numériques. Rendu là, ça entrainera certaineme­nt des problèmes à plusieurs égards. Un pan important de notre société qui sera grandement touché par ce phénomène sera bien sûr le marché de l’emploi. Des emplois pour qui? Les robots? Et nous travailleu­rs, qu’est-ce qui nous restera après s’être fait voler le pain directemen­t dans le bec?

Les gens vont se ramasser au mouroir comme au début des années 1900 et il va falloir attendre que les médecins-robots viennent nous soigner, et que les robotsprép­osés aux-bénéficiai­res nous servent notre manger mou. Pensons-y avant de tout robotiser! Farmer

Je comprends votre inquiétude. Pour la calmer un peu, je signale que comme au début des années 1900, la société est en mutation. Et si vous référez à certains sites qui en parlent, on décrit cette époque comme « La belle époque » puisqu’après la première guerre mondiale (1914-1918), on a débouché sur une embellie. Peut-être ceux qui nous suivront vous et moi, serontils mieux équipés pour faire face?

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