Le Journal de Quebec

Dupoids et du caractère

équipe En 48 heures, Marc Bergevin a changé l’identité de son

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

Marc Bergevin avait déterminé un besoin bien précis à combler à l’approche de la date limite des transactio­ns. Une lacune à laquelle il a remédié avec chacune de ses cinq transactio­ns. «Nous voulions obtenir des joueurs plus physiques et de plus gros gabarits. Nous cherchions à le faire sans toutefois perdre en rapidité, a expliqué le directeur général une fois son magasinage terminé. Nous n’avons pas perdu de vitesse, mais nous avons ajouté du poids.»

Et comment! Bergevin a ajouté 472 livres à sa formation... et neuf buts.

S’il avait affiché ses couleurs en faisant l’acquisitio­n de Jordie Benn et Brandon Davidson au cours des derniers jours, le Montréalai­s a poursuivi sur cette lancée lors du sprint final en mettant la main sur Steve Ott, en provenance des Red Wings de Detroit, sur Dwight King, des Kings de Los Angeles, et sur Andreas Martinsen, de l’avalanche du Colorado.

Une vision s’inscrivant en continuité avec celle qui avait amené Shea Weber et Andrew Shaw à Montréal, l’été dernier.

SANS SACRIFICE

Pour mettre la main sur ces cinq nouveaux venus, Bergevin a respecté sa philosophi­e: ne pas toucher à son noyau et ne pas sacrifier l’avenir de son équipe. C’est ainsi qu’il s’est départi de Greg Pateryn (Dallas), de David Desharnais (Edmonton) et de Sven Andrighett­o (Colorado). Trois joueurs qui ne faisaient plus partie des plans de l’équipe. Bergevin a également dû se départir de son 4e choix de 2018 (pour King) et de sa sélection de sixième tour de la même année (pour Ott). Comme chaque année, plusieurs auraient aimé voir Marc Bergevin frapper un grand coup. Nombreux sont ceux qui salivaient à l’idée de voir Matt Duchene s’amener à Montréal.

Mais puisque Joe Sakic exigeait deux espoirs de premier plan et un choix de premier tour, on peut comprendre Bergevin d’avoir passé son tour. D’ailleurs, il n’est pas le seul puisque Duchene porte encore les couleurs de l’avalanche. Tout comme Gabriel Landeskog.

«Nous avons regardé pour nous améliorer à ce niveau. Mais comme nous l’avons vu aujourd’hui, il y a eu très peu de mouvements de ce côté dans la LNH. Ce n’est pas seulement à Montréal», a-t-il fait remarquer.

Selon lui, la solution pour stimuler l’attaque de sa formation se trouve à l’interne.

«En début de saison, nous avions du succès avec nos quatre trios. Nous croyons que nous retrouvero­ns cet équilibre en regagnant notre confiance tranquille­ment», a-t-il ajouté.

DE L’EXPÉRIENCE

La stratégie d’amener du poids, du caractère n’est pas bête. Les 18 derniers matchs de la saison seront âprement disputés, et le hockey des séries étant ce qu’il est, chaque centimètre sera chèrement gagné.

«King a gagné deux fois la coupe Stanley. Il peut jouer sur plusieurs trios. Il a joué avec (Anze) Kopitar à différente­s occasions cette saison. Il peut certaineme­nt apporter une contributi­on en attaque», a-t-il indiqué.

Les qualités offensives d’ott sont certaineme­nt plus limitées, mais le directeur général du Canadien s’est laissé séduire par l’opinion de Kirk Muller.

«Il l’a bien connu à St Louis. Il m’a fait de bons rapports à son sujet à propos des mises en jeu, de son caractère et de sa capacité à écouler les punitions. Il a joué plusieurs matchs en séries éliminatoi­res et il apporte beaucoup d’impondérab­les qui ne sont pas toujours visibles.»

Reste à voir si ce sera suffisant pour veiller tard au printemps.

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