Le Journal de Quebec

Desharnais part le coeur gros

David Desharnais n’oubliera jamais ce que Max Pacioretty a fait pour lui

- Jonathan Bernier l ∫ Jbernierjd­m

On ne survit pas pendant sept saisons contre vents et marées dans un marché comme celui de Montréal sans partir avec un pincement au coeur.

Cédé aux Oilers d’edmonton, mardi soir, David Desharnais a accepté de faire une dernière tournée médiatique avant de partir pour la capitale albertaine.

«J’ai le coeur gros de partir aujourd’hui», a-t-il indiqué, à Brossard, dans la salle de conférence habituelle­ment réservée à l’entraîneur-chef

Il a soutenu que, même si les derniers temps avaient été plus difficiles pour lui et qu’il ne semblait pas faire partie des plans de Claude Julien, jamais il n’a exigé une transactio­n.

«Je ne demande rien. Surtout avec le chandail du CH sur le dos. J’aurais passé les 20 prochaines années ici», a déclaré l’athlète originaire de LaurierSta­tion.

«Ce n’est pas toujours facile pour un Québécois, mais ça vaut la peine», a-t-il ajouté.

GRÂCE À PACIORETTY

Même s’il en a fait mentir plusieurs en tenant son bout dans la LNH malgré sa petite stature, Desharnais a souvent été la cible de critiques, surtout au- près des confrères anglophone­s.

Chaque fois, Max Pacioretty, avec qui il avait développé des affinités chez les Bulldogs de Hamilton, se faisait un devoir d’aller au bâton pour celui qui a longtemps été son compagnon de trio.

«Max a toujours été là pour moi quand ça allait moins bien. Il a fait toute la différence pour moi dans ma carrière. Je ne l’oublierai pas», a soutenu Desharnais, les yeux rougis par l’émotion.

Par ailleurs, Desharnais n’en a que faire de ces critiques.

«Des Québécois qui restent ici aussi longtemps, il n’y en a pas beaucoup. Je suis content de ce que j’ai accompli et je pars la tête haute», a-t-il lancé.

DES DÉBUTS EN LIMOUSINE

Avec raison. On se rappellera que l’aventure du sympathiqu­e joueur de centre avec le Tricolore s’est amorcée par un voyage en limousine entre Hamilton et Pittsburgh, en novembre 2009, alors que le Canadien avait réquisitio­nné ses services d’urgence. À l’époque, il y avait déjà quelques semaines que les observateu­rs réclamaien­t le rappel du jeune joueur de centre.

«Je reviens souvent au fait que j’ai joué dans la East Coast (avec les Cyclones de Cincinnati) et que personne ne croyait vraiment en moi», a rappelé Desharnais, à qui Marc Bergevin a annoncé la transactio­n à son arrivée au Centre Bell, mardi en fin d’après-midi.

«J’espère que mon histoire et mon parcours en inspireron­t d’autres», a soutenu l’ancien joueur des Saguenéens de Chicoutimi.

C’est sans doute déjà fait.

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 ??  ?? David Desharnais a survécu à sept saisons dans l’uniforme du Canadien, un exploit peu commun pour un joueur québécois dans le hockey d’aujourd’hui.
David Desharnais a survécu à sept saisons dans l’uniforme du Canadien, un exploit peu commun pour un joueur québécois dans le hockey d’aujourd’hui.
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