Les Écolobus envoyés à la casse ou... à l’école
Faute d’acheteur, le RTC s’en débarrasse pour de bon
Le Réseau de transport de la Capitale n’a trouvé aucun acheteur pour ses défunts Écolobus qui seront finalement envoyés à la casse ou dans un centre de formation pour les élèves en mécanique.
Achetés 400 000 $/pièce, les minibus électriques italiens qui ont connu leur lot d’ennuis durant leur séjour écourté sur les routes de Québec – entre 2008 et 2015 – ne subiront pas tous le même sort.
Incapable de les vendre, le RTC a choisi de donner trois exemplaires au centre de formation Wilbrod-bherer. Ils serviront dorénavant d’«outil pédagogique», a-t-on annoncé hier.
«Ils contribueront à la formation de la prochaine génération de mécaniciens pour qui les véhicules électriques seront une réalité omniprésente tout au long de leur carrière», a déclaré le président du RTC, Rémy Normand.
Les autobus ne seront pas fonctionnels, a-t-il toutefois précisé en entrevue. Le RTC demeure propriétaire des batteries «pour le moment», avant de les ven- dre ou d’en disposer autrement.
Le directeur de Wilbrod-bherer, Pierre de Grâce, parle d’une «valeur ajoutée au programme de formation».
Les enseignants sont impatients, semble-t-il, de recevoir les Écolobus. Des modules d’enseignement seront fabriqués à partir du système de direction électrohydraulique et des systèmes de communication électronique.
Toutes les autres composantes mécaniques serviront aussi à l’apprentissage des élèves.
CINQ AUTOBUS AU RECYCLAGE
Faute d’acheteurs à l’international, les cinq autres Écolobus seront démantelés et recyclés. Un appel d’offres sera publié dans les prochains jours par le Centre de services partagés du Québec (CSPQ).
«On aura peut-être un petit rendement financier, mais ça sera minime», admet candidement Rémy Normand, qui n’a pas dissimulé sa déception.
«Ça fait deux ans qu’on brûle de l’énergie à essayer de trouver preneur. On a testé toutes sortes d’affaires. On a fait des démarches au Québec, au Canada, on est même allés en Italie pour se rendre compte qu’il n’y a pas de marché pour des Écolobus de 8 ou 10 ans. On ne pouvait pas les garder éternellement dans le garage», a-t-il confié.