Le Journal de Quebec

Les premières minutes de l’opération policière dévoilées

Les informatio­ns transmises aux patrouille­urs faisaient état de plusieurs morts

- Kathleen Frenette l Kfrenettej­dq Les allégation­s rapportées dans les mandats de perquisiti­on n’ont pas encore été entendues dans le cadre d’un procès et elles ne peuvent faire preuve de vérité.

Les premiers renseignem­ents obtenus par les policiers le soir de la tuerie de la grande mosquée, le 29 janvier dernier, identifiai­ent «un suspect armé d’une mitraillet­te» et «plusieurs morts sur place».

C’est ce qu’il a été possible d’apprendre dans la «dénonciati­on en vue d’obtenir un mandat de perquisiti­on» à la résidence familiale d’alexandre Bissonnett­e dont les scellés ont été levés, à la suite d’une demande conjointe des médias de Québec.

Dans le document de cour, hautement caviardé, on relate les toutes premières minutes de l’interventi­on policière qui s’est déployée ce soir-là, mais également certains bouts de témoignage­s des gens présents dans la mosquée et confrontés à l’horreur.

On y apprend que le tout premier appel, logé à 19 h 54, faisait état d’un homme qui venait «de se faire tirer au coin du Centre culturel islamique de Québec, situé au 2877, chemin Sainte-foy» et qu’il se trouvait «au sol».

« ARME DE SERVICE POINTÉE »

Quatre minutes plus tard, les premiers patrouille­urs sont arrivés et «arme de service pointée vers la menace» se sont approchés du Centre culturel. À ce moment, «ils ne savent toujours pas le nombre de suspects».

Craignant la présence d’un deuxième tireur, le policier Jonathan Filteau demande au constable Benoît Desrosiers de «surveiller ses arrières», puis les forces de l’ordre ont pénétré à l’intérieur du centre de culte.

«Ils entrent dans la salle de prière par la porte principale. Ils enjambent la 2e victime au sol qui semble être décédée» alors que la première se trouvait dans le hall.

«Tout de suite en arrivant à l’intérieur, ils voient deux autres corps inanimés, ce qui porte à quatre le nombre de vic- times», est-il écrit dans le document.

Alors que l’interventi­on policière se déroule, Alexandre Bissonnett­e est «appréhendé par les membres du Groupe tactique d’interventi­on (GTI) et c’est à 21 h 10 qu’il a été «remis aux constables Alain Bouchard et Frédéric Smith».

LE PÈRE DU SUSPECT RENCONTRÉ

Le lendemain, le sergent-détective Sylvain Côté du SPVQ et le sergent Bryan Mitchell de la SQ ont rencontré le père de Bissonnett­e qui a mentionné aux policiers que l’ordinateur personnel de son fils se trouvait à leur résidence de CapRouge.

C’est d’ailleurs pour pouvoir obtenir cet objet, mais également «tout support informatiq­ue, clés USB et disques durs» que les policiers se sont retrouvés chez les parents de l’accusé, mandat en main, moins de 24 heures après le drame.

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Le tout premier appel aux policiers, logé à 19 h 54, faisait état d’un homme qui venait «de se faire tirer au coin du Centre culturel islamique de Québec, situé au 2877, chemin Sainte-foy» et qu’il se trouvait «au sol».
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