La grève à l’université Laval se poursuit jusqu’au 10 mars
Le PEPS demeurera ouvert avec des heures réduites
Devant le «silence radio» de la direction, le Syndicat des employés de l’université Laval (SEUL) poursuit sa grève encore une semaine, jusqu’au 10 mars. Toutefois, contrairement au weekend dernier, le PEPS demeurera ouvert, assurent les dirigeants de l'institution.
«M. Bauce est sans doute trop préoccupé par sa campagne pour s’occuper du bien de la communauté universitaire», fait observer le conseiller syndical ÉricJan Zubrzycki en lançant une pique au vice-président exécutif de l’université, qui annonçait la veille qu’il serait candidat dans la course au rectorat.
«L’administration demeure sourde et muette», écrit-il encore dans une lettre adressée à ses quelque 2000 membres. «La soupe n’est pas encore assez chaude. Eh bien! chauffons la soupe!»
Le SEUL représente entre autres les employés de soutien et les techniciens de bâtiment et de laboratoire du campus. Leur absence du travail pendant la grève entraîne une panoplie de petits et grands désagréments pour la communauté universitaire, par exemple l’annulation ou le report d’activités de labora- toire ou d’activités sportives.
Toutefois, la prolongation de la grève coïncide avec la semaine de lecture, ce qui devrait amoindrir les conséquences négatives sur les activités d’enseignement et de recherche.
Si le PEPS était fermé le week-end dernier, ce ne sera pas le cas cette fin de semaine, assure Andrée-anne Stewart, porte-parole de l’université.
Les heures d’ouverture seront cependant réduites et certaines activités seront, une fois de plus, annulées. Le bassin récréatif sera fermé, de même que l’aréna, par exemple. Aussi les utilisateurs auraient-ils avantage à se renseigner sur le site du PEPS avant de s’y rendre.
DES BRISEURS DE GRÈVE?
À cet égard, le syndicat reproche à la direction d’avoir recours à des briseurs de grève. Le SEUL a demandé une injonction d’urgence pour que cesse cette pratique alléguée, mais le litige n’a toujours pas été tranché par un juge.
Des agents du ministère du Travail ont mené leur enquête, mais n’ont pas encore déposé leur rapport.
Ces travailleurs sont des agents contractuels qui ne sont pas membres du SEUL, dit Mme Stewart. Elle ajoute que la direction est «désolée» des conséquences de ce conflit.