LES DIAMANTS DE SANG
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Peter Hain, a décrit David Zollmann comme une personne qui «fait de l’argent avec la misère des gens», selon un article du quotidien The Guardian.
En fait, on le soupçonne d’avoir aidé à financer les rebelles, en trafiquant des diamants, durant la guerre civile en Angola. Les diamants de conflits sont aussi appelés des «diamants de sang».
Un rapport d’enquête de L’ONU de 2000, rédigé par le Canadien Robert Fowler, cite «des informations de différentes sources» au sujet de Zollmann. Selon ces informations, «après l’imposition des sanctions [de L’ONU], M. David Zollman a participé à l’exportation de diamants à Anvers pour le compte de L’UNITA [un mouvement rebelle angolais], notamment à partir de la Namibie».
FAUX CERTIFICATS
De plus, un rapport militaire belge classifié secret, cité par le quotidien belge Le Soir en 2001, identifie Zollmann comme le bénéficiaire de la vente de dia- mants à une société américaine où Jonas Savimbi, chef des rebelles angolais, aurait aussi perçu un profit.
Il aurait écoulé des diamants angolais grâce à de faux certificats de la République démocratique du Congo (RDC).
GUERRE MEURTRIÈRE
La guerre civile qui s’est déroulée en Angola pendant 27 ans a été une des plus meurtrières d’afrique. L’UNITA était menée par Jonas Savimbi, un chef qui a refusé de reconnaître les résultats d’une élection en 1992. Savimbi a été tué en 2002.
Un rapport d’human Rights Watch établit que L’UNITA s’est rendue coupable d’assassinats arbitraires, menaces, conscriptions forcées et sévices sexuels.
Un fermier décrit notamment dans le rapport avoir vu son père, sa femme et sa grand-mère être massacrés à la hache après avoir refusé de s’enrôler.
Selon le rapport Fowler, les diamants étaient la principale source de financement de L’UNITA pour l’achat d’armes.