Mike Pence refuse de se faire comparer à Hillary Clinton
WASHINGTON | (AFP) Le viceprésident américain Mike Pence a estimé hier que l’utilisation d’une messagerie privée, par lui quand il était gouverneur et par Hillary Clinton quand elle était secrétaire d’état, n’étaient pas comparables.
M. Pence a affirmé qu’il n’y avait «absolument aucune comparaison» entre son utilisation d’un compte de messagerie standard AOL, qui a en outre été piraté l’an dernier, et l’usage d’une messagerie privée par Mme Clinton.
La démocrate a, selon lui, «fait mauvais usage d’informations classifiées, détruit des courriels quand le Congrès les lui demandait», a fait valoir M. Pence lors d’un déplacement dans le Wisconsin. «Je suis très confiant dans le fait que nous avons parfaitement respecté toutes les lois de l’indiana. Et dans mes fonctions de vice-président je continuerai» à respecter la loi, a-t-il ajouté.
Durant la campagne pour l’élection présidentielle en 2016, Donald Trump et Mike Pence avaient vivement critiqué leur rivale démocrate Hillary Clinton pour avoir utilisé une messagerie privée, reliée à un serveur privé, quand elle était secrétaire d’état.
SCANDALE
Les républicains estimaient que Mme Clinton avait pu mettre en péril la sécurité de l’état en utilisant ce compte privé non sécurisé.
La police fédérale (FBI) avait enquêté sur ce dossier, mais avait décidé de ne pas poursuivre la candidate. Le scandale avait cependant sérieusement ébranlé sa campagne.
Des courriels obtenus par l’indianapolis Star, journal de l’indiana, ont montré que M. Pence utilisait sa messagerie privée, qui aurait été piratée l’été dernier selon le quotidien, pour discuter de «questions sensibles» et relatives à la «sécurité nationale».
L’indianapolis Star indique que le bureau du vice-président a confirmé que «Mike Pence avait une boîte électronique officielle et une autre personnelle». «En tant que gouverneur, M. Pence s’est entièrement conformé à la loi de l’indiana concernant l’utilisation des courriels et leur conservation», a précisé son bureau.