Le Journal de Quebec

Priorité au libre-échange avec la Chine

- Marie-ève Dumont

Le nouvel ambassadeu­r du Canada en Chine, John Mccallum, fait de la conclusion d’un traité de libreéchan­ge avec ce puissant pays d’asie sa priorité .

Au moment où le président Trump considère la Chine comme un danger pour l’économie américaine, le Canada vise une approche totalement différente.

«Je veux bâtir sur cette amitié que nous entretenon­s avec la Chine depuis plusieurs années pour étendre nos relations commercial­es dans tous les domaines», insiste celui qui était jusqu’à tout récemment ministre de l’immigratio­n sous le gouverneme­nt Trudeau.

M. Mccallum, qui s’est adressé au Conseil d’affaires Canada-chine à Montréal hier, est tout de même conscient des défis qui l’attendent dans le contexte mondial actuel.

«Je suis philosophi­quement en faveur du libre-échange, même s’il faut prendre en compte qu’il y a Trump, les renégociat­ions de L’ALENA et le Brexit en Europe. Il faut démontrer que le libre-échange est bon pour le Canada et la classe moyenne», souhaite M. Mccallum.

LES AMÉRICAINS, FROISSÉS?

L’ancien politicien ne craint cependant pas de froisser le président américain avec cette visée.

«Je pense que l’on peut faire les deux, nous sommes un pays souverain. Nous avons une politique très positive avec les États-unis et en même temps on veut ouvrir plus de portes en Chine parce qu’on pense que c’est bon pour l’économie canadienne et l’emploi au Canada», mentionne-t-il.

M. Mccallum croit que la démarche menant à un accord de libre-échange commence notamment par le tourisme.

«Environ 200 millions de Chinois vont voyager au cours des cinq prochaines années, si un pour cent d’entre eux ou même un dixième de pour cent viennent chez nous, c’est un grand plus pour notre économie», soutient-il.

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