Moins d’exportations vers les États-unis en 2016
D’importants reculs dans certains secteurs
Les exportations québécoises vers les États-unis ont été en baisse l’an dernier, en raison d’importants reculs dans les secteurs de l’aluminium et de l’aéronautique.
En 2016, les exportations de la province vers nos voisins du sud ont connu un recul de 2 G$ pour s’élever à 57 G$, selon l’étude économique publiée hier par Desjardins.
Un résultat attribuable, par exemple, aux exportations d’aluminium qui ont chuté de 8,5 %, tandis que celles des produits aéronautiques ont baissé de 27,8 % et celles du papier et du carton ont reculé de 2,5 %.
À l’échelle du Canada, les exportations de biens vers les États-unis ont atteint une valeur de 394 G$ en 2016, soit une baisse de 8 G$. Le Canada a tout de même dégagé un excédent commercial de 116G$, soit sensiblement le même niveau que l’année précédente.
OPTIMISME
Malgré un ralentissement observé au cours des dernières années, Desjardins demeure positif pour 2017 et anticipe même un retour sur le chemin de la croissance. Cet optimisme est justifié, entre autres, par la remontée graduelle des prix du pétrole et des produits énergétiques qui devraient surtout profiter à l’alberta.
«Il y a eu beaucoup d’événements ponctuels qui sont venus freiner l’évolution des exportations canadiennes vers les États-unis et on se rend compte, en grande partie, que ces événements vont se dissiper en 2017», affirme Benoit P. Durocher, économiste principal chez Desjardins.
En 2016, le Canada affichait un surplus dans son commerce de biens dans 30 des 50 États américains. Le Michigan, la Californie, l’illinois et l’état de New York représentent sans grande surprise les principaux partenaires économiques du Canada. «La prépondérance de l’industrie de l’automobile dans ces régions n’est évidemment pas étrangère à ce résultat», dit l’économiste.
PROTECTIONNISME
La montée du protectionnisme américain, qui a fait jusqu’à présent plus de peur que de mal, continue néanmoins de représenter un risque qui pourrait venir entraver la tendance haussière des exportations pour les années à venir, selon Desjardins.