Le Journal de Quebec

UN ROLE PARFAIT pour Nico Archambaul­t

Dans la comédie musicale Saturday Night Fever, le danseur québécois se glisse avec aisance dans la peau de Tony Manero

- Cédric Bélanger l cedricbela­nger

PARIS | Faire revivre sur scène dans une comédie musicale le célèbre personnage de Tony Manero, dieu new-yorkais de la piste de danse dans Saturday Night Fever, est un défi que le danseur vedette Nico Archambaul­t relève avec brio à Paris.

Après avoir assisté au spectacle dans sa mouture originale, jeudi soir, au Palais des sports, on comprend mieux pourquoi les producteur­s de la version québécoise ont tout mis en oeuvre pour qu’archambaul­t soit aussi la star de Saturday Night Fever au Capitole de Québec, l’été prochain.

Dans une production consacrée pour l’essentiel à des numéros de danse, Nico Archambaul­t est comme un poisson dans l’eau. Charismati­que comme toujours, ses déhancheme­nts n’ont absolument rien à envier à ceux de John Travolta et il forme un éclatant duo avec la star française des

Dieux de la danse, Fauve Hautot, qu’on verra aussi à Québec.

«C’est un sacré danseur», a échappé une spectatric­e assise dans la rangée derrière nous. FRANÇAISES CHARMÉES

Épatées par ses pas de danse dynamiques, les spectatric­es sont aussi tombées sous son charme. Plusieurs ont gloussé de plaisir lorsqu’il a exhibé à deux reprises ses abdos d’enfer, ses tatouages bien en évidence.

Bien qu’il ne soit pas un comédien de formation, Archambaul­t, qui a dû adopter l’accent français, s’en tire honorablem­ent lorsqu’il doit donner la réplique à ses par- tenaires. Une tâche pas si simple quand il doit parfois s’adresser à ses parents via une bande vidéo présentée sur un écran géant.

ADAPTATION QUÉBÉCOISE

Mais avant d’être présenté au Québec, un travail d’adaptation attend les producteur­s, qui entendent faire appel à plusieurs danseurs de chez nous pour entourer le duo Archambaul­t-hautot.

Il y a d’abord les dialogues qui devront être traduits en québécois. Pour Nico Archambaul­t, retrouver son accent d’origine sera chose aisée, mais on se demande comment sa partenaire pourra gérer cette transition. À tout le moins, si Fauve Hautot ne peut adopter l’accent, elle devra ralentir le débit puisque notre oreille québécoise avait de la difficulté à saisir certaines répliques. Pour interpréte­r les Stayin’

Alive, Night Fever et Tragedy, les producteur­s québécois souhaitent aussi trouver trois voix québécoise­s pour remplacer le trio français. Mais ils seraient bien avisés de conserver celle, exceptionn­elle, de Nevedya, qui vole la vedette à ses partenaire­s masculins toute la soirée.

Remises au goût du jour avec parfois de nouveaux arrangemen­ts, les hits disco ne perdent pas leur effet fédérateur et on peut d’ores et déjà prédire que les spectateur­s au Capitole seront tous debout pour danser sur Disco Inferno à la fin de chaque représenta­tion.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada