Double défi pour Anne-catherine Tanguay
La jeune golfeuse doit améliorer ses coups tout en se cherchant des commanditaires
FORT LAUDERDALE | La golfeuse AnneCatherine Tanguay amorce cette année sa troisième saison dans les rangs professionnels.
Si elle a accédé à la LPGA plus rapidement que prévu l’an dernier, sa progression se déroule comme souhaité, mais il y a un aspect plus difficile qu’anticipé qui plane au-dessus du clan Tanguay.
«La recherche de commanditaires est plus difficile que je pensais, souligne l’agent, le caddie et le chum d’anne-catherine, Jean-hubert Trahan. Le cocktail organisé en mai dernier à Québec avec Patrick Roy comme coprésident d’honneur nous aide, mais les sous amassés (105 000 $) nous permettent de faire deux saisons à raison de 50 000 $ par année. Des entrées d’argent seront nécessaires pour la saison 2018.»
«Le meilleur moyen pour contrer cette réalité est de réussir de bonnes performances, poursuit Trahan. Nous ne sommes pas si loin, mais pour le moment, les performances ne suffisent pas à équilibrer le budget. On n’est pas où l’on souhaiterait, mais ce n’est pas si mal non plus.»
LE NERF DE LA GUERRE
Parce qu’il n’y a que deux tournois de la LPGA au programme (les deux étapes canadiennes) jusqu’à présent et peut-être un troisième à Toledo après le US Open, la golfeuse de 25 ans devra passer par les qualifications du lundi, ce qu’elle a fait avec succès lors du premier tournoi de la saison aux Bahamas, et participer au circuit Symetra, dont les activités débutent le 10 mars à Winter Haven.
«Il y a moyen de couvrir tes dépenses sur le circuit Symetra, mais seulement pour les 20 premières filles au classement, a expliqué Trahan. Les cinq premières font de l’argent, les 15 autres couvrent leurs dépenses, et les autres mangent de l’argent. La situation financière joue dans la tête plus qu’on ne le voudrait, mais on tente de l’oublier. C’est un moment crucial dans la carrière d’une golfeuse. Plusieurs peinent à accéder au plus haut niveau, faute de moyens financiers.»
«Ce qui me stresse le plus, c’est quand les factures sont à payer, renchérit Tanguay. Quand la saison débute, ce n’est pas ma priorité. C’est certain qu’on doit trouver un plan B pour l’avenir. C’est un emploi difficile, et le plus ardu est de trouver des commandites. J’aimerais obtenir mon statut de joueuse à temps plein sur la LPGA d’ici la fin de l’année. Je dois terminer parmi les 100 premières boursières.»
BONNE NOUVELLE
En janvier, Tanguay a appris une bonne nouvelle. Elle a été sélectionnée au sein de l’équipe des jeunes professionnelles de Golf Canada. «C’est la continuité de l’équipe canadienne amateur, explique Trahan. Elle reçoit une petite aide financière et profite des ressources de Golf Canada. L’entraîneur Tristan Mullaly, qu’elle connaît bien, le préparateur physique et le psychologue sportif sont disponibles à différents moments dans la saison. Anne-catherine a participé à un camp en Arizona en janvier.»