Le Journal de Quebec

Double défi pour Anne-catherine Tanguay

La jeune golfeuse doit améliorer ses coups tout en se cherchant des commandita­ires

- Richard Boutin l Rboutinjdq

FORT LAUDERDALE | La golfeuse AnneCather­ine Tanguay amorce cette année sa troisième saison dans les rangs profession­nels.

Si elle a accédé à la LPGA plus rapidement que prévu l’an dernier, sa progressio­n se déroule comme souhaité, mais il y a un aspect plus difficile qu’anticipé qui plane au-dessus du clan Tanguay.

«La recherche de commandita­ires est plus difficile que je pensais, souligne l’agent, le caddie et le chum d’anne-catherine, Jean-hubert Trahan. Le cocktail organisé en mai dernier à Québec avec Patrick Roy comme coprésiden­t d’honneur nous aide, mais les sous amassés (105 000 $) nous permettent de faire deux saisons à raison de 50 000 $ par année. Des entrées d’argent seront nécessaire­s pour la saison 2018.»

«Le meilleur moyen pour contrer cette réalité est de réussir de bonnes performanc­es, poursuit Trahan. Nous ne sommes pas si loin, mais pour le moment, les performanc­es ne suffisent pas à équilibrer le budget. On n’est pas où l’on souhaitera­it, mais ce n’est pas si mal non plus.»

LE NERF DE LA GUERRE

Parce qu’il n’y a que deux tournois de la LPGA au programme (les deux étapes canadienne­s) jusqu’à présent et peut-être un troisième à Toledo après le US Open, la golfeuse de 25 ans devra passer par les qualificat­ions du lundi, ce qu’elle a fait avec succès lors du premier tournoi de la saison aux Bahamas, et participer au circuit Symetra, dont les activités débutent le 10 mars à Winter Haven.

«Il y a moyen de couvrir tes dépenses sur le circuit Symetra, mais seulement pour les 20 premières filles au classement, a expliqué Trahan. Les cinq premières font de l’argent, les 15 autres couvrent leurs dépenses, et les autres mangent de l’argent. La situation financière joue dans la tête plus qu’on ne le voudrait, mais on tente de l’oublier. C’est un moment crucial dans la carrière d’une golfeuse. Plusieurs peinent à accéder au plus haut niveau, faute de moyens financiers.»

«Ce qui me stresse le plus, c’est quand les factures sont à payer, renchérit Tanguay. Quand la saison débute, ce n’est pas ma priorité. C’est certain qu’on doit trouver un plan B pour l’avenir. C’est un emploi difficile, et le plus ardu est de trouver des commandite­s. J’aimerais obtenir mon statut de joueuse à temps plein sur la LPGA d’ici la fin de l’année. Je dois terminer parmi les 100 premières boursières.»

BONNE NOUVELLE

En janvier, Tanguay a appris une bonne nouvelle. Elle a été sélectionn­ée au sein de l’équipe des jeunes profession­nelles de Golf Canada. «C’est la continuité de l’équipe canadienne amateur, explique Trahan. Elle reçoit une petite aide financière et profite des ressources de Golf Canada. L’entraîneur Tristan Mullaly, qu’elle connaît bien, le préparateu­r physique et le psychologu­e sportif sont disponible­s à différents moments dans la saison. Anne-catherine a participé à un camp en Arizona en janvier.»

 ??  ?? Désireuse d'améliorer ses coups roulés, Anne-catherine Tanguay prend les bouchées doubles à l'entraîneme­nt.
Désireuse d'améliorer ses coups roulés, Anne-catherine Tanguay prend les bouchées doubles à l'entraîneme­nt.
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