Ce n’est pas gagné pour Québec
LAHTI | Patrice Drouin et Gestev devront exploiter tous leurs pouvoirs de persuasion s’ils souhaitent accueillir les championnats mondiaux de ski fond à Québec en 2023.
La Fédération internationale de ski (FIS) ne semble pas chaude à leur idée de confiner le saut à ski et le combiné nordique à Whistler et de réserver toutes les épreuves de ski de fond sur les plaines d’abraham, comme le rapportait Le Journal hier.
«Il y a déjà eu dans le passé au moins une proposition déposée au congrès de la FIS de séparer les championnats de ski nordique [en deux endroits], mais ça avait été rejeté presque unanimement», nous rapporte Sarah Lewis, secrétaire générale de la FIS, dans un échange de courriels avec Le Journal.
«L’impact médiatique des championnats provient en grande partie de la combinaison des trois disciplines. C’est démontré avec les audiences à la télévision qu’attire une Coupe du monde regroupant les trois disciplines en comparaison avec une Coupe du monde pour chaque discipline individuelle», écrit la principale dirigeante de la fédération internationale.
TREMPLIN REQUIS
Drouin nous disait pourtant n’avoir percu aucun «non catégorique» dans les corridors de la FIS lorsqu’il a tâté l’intérêt pour un tel projet. «Diviser les championnats en deux endroits, ça donnerait un concept intéressant, ne serait-ce qu’une fois dans l’histoire», prétend l’organisateur d’événements, qui adhère à la tendance internationale prônant une réutilisation des infrastructures existantes.
«La FIS est certainement en faveur d’utiliser des installations existantes, ce qu’on démontre en attribuant les championnats mondiaux à des endroits qui accueillent déjà des coupes du monde. Pour que Québec soumette une candidature […], il serait nécessaire d’avoir des tremplins en plus de parcours de ski de fond», recommande Sarah Lewis.