Le Journal de Quebec

Deshaun Watson en pleine confiance

Le quart-arrière espère être le premier repêché en vertu de son CV de gagnant

- Stéphane Cadorette l Scadorette­jdq

INDIANAPOL­IS | Le débat fait toujours rage, à savoir qui sera le premier quart-arrière sélectionn­é au prochain repêchage de la NFL. Sans complexe, Deshaun Watson ne s’est pas caché derrière une fausse modestie pour rappeler à ses acquéreurs potentiels que son passé de gagnant fait de lui un choix logique. Watson, le quart étoile qui a guidé les Tigers de l’université Clemson vers les grands honneurs au dernier championna­t national universita­ire américain, semblait dans ses pantoufles, hier, sous les projecteur­s du «Combine», à Indianapol­is. Celui qui a désossé la défensive de Crimson Tide d’alabama, avec 420 verges et trois passes de touchés en plus de 43 verges au sol et un autre touché, semblait animé d’une aura de confiance inébranlab­le. Si certains l’identifien­t comme le meilleur quart-arrière disponible, d’autres lui préfèrent Deshone Kizer (Notre Dame) ou Mitch Trubisky (North Carolina). «Tous ces gars sont bons et connaîtron­t de belles carrières dans la NFL. Mais quand on regarde mon historique, j’ai été l’un des visages du football universita­ire pendant deux ans. «J’ai gagné le championna­t d’état au secondaire avec une fiche de 488. Dans les rangs universita­ires, j’ai été 33-3. Ce qui se transpose bien du football universita­ire à la NFL, c’est un gagnant. Comme quart-arrière, il n’y a rien de plus important que de gagner et c’est ce que j’ai toujours fait», a plaidé celui qui a vaincu des programmes sérieux comme Alabama, Louisville, Notre Dame, Florida State, Oklahoma et Ohio State, notamment.

COMME MICHAEL JORDAN !

Si certains voient en Watson le prochain Messie, d’autres voient un quart-arrière qui commet trop de revirement­s et qui pourrait être le simple produit d’un système offensif universita­ire qui ne se rapproche pas de la réalité dans la NFL.

Au point où, récemment, son entraîneur-chef Dabo Swinney a cru bon de défier les sceptiques en affirmant que si les Browns lèvent le nez sur Watson au tout premier rang, ce serait l’équivalent de bouder le mythique Michael Jordan!

«Ça m’a fait rire. C’est un beau compliment et c’est bien cool, mais je ne suis pas Michael Jordan. Je suis Deshaun Watson, mais mon but est qu’un de ces jours, les gens puissent parler de moi comme ils parlent de Michael Jordan», a souri hier le principal intéressé en référence à la légende de la NBA.

UNE CUVÉE MÉDIOCRE ?

Plusieurs analystes tempèrent aussi les attentes envers Watson, sous prétexte que la classe actuelle de quarts-arrières se veut médiocre.

«Quand ils feront le documentai­re sur notre cuvée dans cinq ou dix ans, ce sera juste meilleur!», a lancé sans détour la sensation de la journée.

Plusieurs équipes tentent désespérém­ent de trouver leur quart-arrière de franchise et, en ce sens, Watson a promis à tous qu’il se sent prêt pour relever le défi.

«Dans la conférence ACC, j’ai pu vivre de gros matchs, de grands moments, goûter aux projecteur­s et briller. Ce ne sera pas un choc d’arriver au prochain niveau parce que j’ai vécu cette attention.»

Le moins que l’on puisse dire, c’est que si Watson échoue dans sa quête, ce ne sera pas parce qu’il n’a pas su vendre sa salade!

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Même après avoir guidé Clemson vers le championna­t national de la NCAA, Deshaun Watson fait toujours l’objet de doutes, qu’il a bien tenté de chasser, hier, à Indianapol­is.

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