Des visées olympiques pour le patinage extrême
Certains prédisent une présence de cette discipline aux JO dans un futur proche
OTTAWA | Il n’est pas loin le jour où les patineurs extrêmes pourraient s’exécuter dans un contexte olympique, croit Christian Papillon, du Red Bull Crashed Ice, plus emballé que jamais par l’ère que traverse actuellement le ice cross downhill.
La création d’une fédération internationale en 2015 et du circuit parallèle de la Coupe Riders a considérablement accentué le développement du sport qui était jadis seulement l’affaire du géant de la boisson énergisante.
UN VIRAGE MAJEUR
Même si la All Terrain Skate Cross Federation (ATSX) n’a encore rien du prestige des autres fédérations sportives puisque certains pays n’ont toujours pas leur branche nationale, son arrivée a vite été applaudie par le mi- lieu. Et c’est ce coup de barre qui pourrait propulser les casse-cou sur lames sous les anneaux, un jour.
«Il y a quelques années, si Red Bull se retirait, le sport tombait, mais là, on est dans une époque charnière et, dans quelques années, on peut penser qu’il y aura une solide structure à la base qui va amener les coureurs vers les Crashed Ice. Et ça passe par des fédérations dans chaque pays», explique le directeur sportif du Red Bull Crashed Ice, Christian Papillon, que l’on a rencontré dans les quartiers généraux de l’événement d’ottawa, au Château Laurier.
La possible candidature de Calgary pour les Jeux de 2026 est un autre élément qui pourrait jouer en faveur de L’ATSX dans l’éventualité où le Comité olympique canadien (COC) et le CIO voudraient marquer l’histoire. Le COC s’est d’ailleurs déjà interrogé sur son site internet si le patinage extrême devait obtenir cette bénédiction.
«Le Comité olympique voit bien qu’il doit se renouveler. Quand ils voient l’intérêt envers notre sport partout à travers le monde, c’est quelque chose d’at- tractif pour eux pour les prochaines générations. Quelle est la fenêtre? On ne veut pas et on ne peut pas la précipiter, mais on ne se voit pas trop loin non plus», souligne Papillon.
VERS UNE FÉDÉRATION CANADIENNE
Ancien coureur lui-même, Papillon a été témoin de l’évolution de la discipline depuis sa première présentation à Québec, en 2006. En plus de s’assurer du bon fonctionnement du Championnat du monde, le Québécois oeuvre en coulisses pour que le Canada se dote d’une fédération pour encadrer ses athlètes. Un processus qui est toutefois long et complexe.
«On est un groupe qui travaille à sa mise en place et on a différentes options. On pourrait par exemple se connecter à une autre fédération existante au pays qui pourrait nous prendre sous son aile», révèle-t-il.
De toutes les puissances mondiales du sport, il n’y a que le Canada qui fait cavalier seul à ce chapitre alors que les ÉtatsUnis, l’autriche, la Finlande et la Russie, pour ne nommer que ceux-là, ont déjà emboîté le pas.