UNE VRAIE MIRACULÉE
Elle ne devait plus marcher après un grave accident
Alexandra Ouellet, 18 ans, a survécu à une violente collision qui a coûté la vie à sa meilleure amie, Shanya Tremblay, sur la route 138, en janvier dernier.
Gravement blessée dans un accident qui a coûté la vie à sa meilleure amie, une jeune femme de Charlevoix est en train de faire mentir les médecins qui estimaient qu’elle ne marcherait plus jamais.
Traumatisme crânien, fracture du bassin, du cou et des côtes, Alexandra Ouellet est une miraculée.
«J’ai eu le cou fracturé et le bassin complètement décroché de la colonne. Les médecins pensaient que je ne remarcherais jamais», explique la jeune femme de Baie-saint-paul dont la vie a basculé il y a deux mois à la suite d'un grave accident de la route survenu sur la 138, dans Charlevoix.
Le 6 janvier dernier, Alexandra Ouellet et son amie Shanya Tremblay roulaient en direction de Québec pour une soirée de magasinage. Vers 17 h 30, Shanya a perdu le contrôle de son véhicule, qui s’est retrouvé en sens in- verse. L’impact a été tellement violent que la voiture des jeunes femmes a été sectionnée en deux. Si rien n’a pu être fait pour sauver sa meilleure amie, Alexandra a miraculeusement survécu à la collision.
Moins de deux mois après l’accident, les médecins affirment n’avoir jamais vu une progression si rapide après des blessures si graves. Alexandra est de retour sur pied et marche maintenant sans marchette ou canne, grâce à ses efforts en réadaptation.
«Tu ne penses jamais vivre ça à 18 ans, mais je me sens plus forte qu’avant l’accident, malgré mes blessures. J’ai encore beaucoup de choses à accomplir ici», assure la jeune femme qui entend devenir technicienne en santé animale.
SE BATTRE POUR SHANYA
Bouleversée par la mort de sa plus proche confidente, c’est pour cette dernière qu’elle a choisi de se battre.
«Il faut croire que la vie m’a donné une deuxième chance», soupire-t-elle, assise dans son lit de l’institut de réadaptation en déficience physique de Québec, où elle se trouve depuis le 24 janvier.
«J’ai bien l’intention d’accomplir mes rêves. Et ceux de Shanya», prend-elle soin de préciser.
Ces rêves ne pourront toutefois jamais effacer la perte de son «amie du tonnerre», toujours aussi difficile à accepter. «On était toujours ensemble. On aimait vraiment ça, se promener en auto», se rappelle Alexandra, la voix tremblante d’émotion.
BEAUCOUP DE QUESTIONS
Elle a appris le décès de sa meilleure amie une dizaine de jours après l’accident. «C’était la seule qui ne m’avait pas écrit sur Facebook, ce n’était pas normal», explique la jeune femme.
Deux mois après l’accident, elle ne sait toujours pas ce qui a pu arriver ce soir-là. Elle cherche des réponses, comme ses proches, mais ressent de moins en moins de culpabilité. «Je me suis demandé pourquoi c’est moi qui ai survécu, mais je réussis de mieux en mieux à gérer mes émotions. Maintenant, le soir, je regarde les étoiles et je lui parle. Avec les progrès que je fais, c’est ce qui me permet d’avancer», affirme la jeune femme, décidée à vivre à fond pour sa grande complice qui veille maintenant sur elle.