Le Journal de Quebec

« J’aurais pu mourir »

Un joueur de hockey a reçu un coup de bâton vicieux à la tête en Beauce

- AMÉLIE ST-YVES

Un joueur de hockey qui a reçu un violent coup de bâton à la tête vendredi soir à Saint-Joseph-de-beauce s’estime chanceux d’être encore en vie et de ne pas être resté paralysé.

L’attaque sournoise est survenue en deuxième période d’un match des séries de la ligue senior Beauce Bellechass­e Frontenac, alors que la victime du coup, René-dave Pelchat, des Justiciers de Saint-joseph, se dirigeait vers la rondelle.

Sur son chemin, Louis-philippe Carrier, des Éperviers de Bellechass­e, a alors pris son bâton à deux mains, l’a levé dans les airs et l’a frappé de toutes ses forces à la hauteur de la tête.

La victime s’est aussitôt retrouvée étendue de tout son long sur la glace pendant plusieurs secondes. «J’ai eu peur. Je suis tombé à terre, j’étais tout engourdi», raconte le joueur.

Son père et sa copine, qui assistaien­t au match, se sont affolés. «Ils étaient en panique. Ils ont pensé au pire.»

Le joueur est finalement sorti de la patinoire les jambes molles, soutenu par deux hommes. Il est revenu sur la glace en troisième période, même s’il avait la vision brouillée, des nausées et qu’il était étourdi. Il craint avoir subi une commotion cérébrale.

«C’est de l’orgueil. J’aime le hockey, mais j’aurais peut-être dû penser à ma santé», admet-il.

RIEN À SE REPROCHER

Tout en sachant que rien ne pouvait excuser un tel geste, René-dave Pelchat se demande ce qu’il avait pu faire pour provoquer une telle rage chez son adversaire. Il n’a pas trouvé d’explicatio­n et considère qu’il n’a rien à se reprocher. «Un bâton de hockey au visage comme ça, c’est une arme. J’aurais pu être paralysé, j’aurais pu être à l’hôpital, j’aurais pu être mort», dit René-dave Pelchat, près de 24 heures après avoir été frappé.

Il n’a pas porté plainte à la police, mais il pourrait le faire.

SUSPENDU

L’entraîneur des Justiciers de Saint-Joseph, Serge Lafontaine, s’est entendu avec les arbitres après la partie pour que l’assaillant soit suspendu pour trois matchs et qu’il passe devant le conseil disciplina­ire pour, peut-être, recevoir une sanction plus sévère.

«Je trouvais ça inacceptab­le que ce joueur puisse être en uniforme. On ne sait jamais les réactions que ça aurait pu provoquer. Ça aurait pu mal tourner», dit celui qui s’explique très mal ce qui a pu se passer.

L’assaillant, Louis-philippe Carrier, a par ailleurs brièvement évolué avec les Remparts de Québec de la Ligue de hockey junior majeur du Québec lors de la saison 2012-2013.

 ??  ?? Malgré la violence du coup qu’il a reçu vendredi, René-dave Pelchat (à gauche) était en uniforme hier. Ci-dessus, on le voit en discussion avec le frère de l’assaillant, Louis-philippe Carrier, peu avant le début du match, en soirée.
Malgré la violence du coup qu’il a reçu vendredi, René-dave Pelchat (à gauche) était en uniforme hier. Ci-dessus, on le voit en discussion avec le frère de l’assaillant, Louis-philippe Carrier, peu avant le début du match, en soirée.
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