John Ross, le missile
Le receveur et espoir de premier plan établit un record de vitesse au Combine
INDIANAPOLIS | Il était déjà assuré que le receveur John Ross, de l’université de Washington, serait choisi en première ronde du prochain repêchage, mais il a sans doute gagné plusieurs rangs hier en établissant un record de vitesse au «Combine» de la NFL.
Le sprint sur 40 verges retient toujours l’attention au camp d’évaluation annuel des espoirs puisque les équipes raffolent de la vitesse, et Ross a établi une marque de l’événement avec un brûlant chrono de 4,22 s.
Le record était détenu depuis 2008 par le porteur Chris Johnson (4,24 s). Le missile de petit gabarit n’a pu commenter ses exploits, sa «disponibilité médias» ayant eu lieu la veille, mais il en a rajouté sur les ondes de NFL Network: «Je pense que j’aurais pu courir plus vite!» a-t-il lancé, ajoutant qu’il avait survolé le terrain de la sorte malgré des problèmes de crampes.
Cet athlète hors pair a aussi réussi un saut en longueur de 11,1 pi, lui qui ne mesure que 5 pi 10 po. Il s’agissait de la cinquième meilleure performance dans la dernière décennie de l’événement.
PAS JUSTE UNE FUSÉE
Si sa vitesse électrisante a de quoi séduire, Ross a montré plusieurs cartes dans son jeu la saison dernière avec les Huskies, prouvant hors de tout doute que la déchirure du ligament croisé antérieur du genou gauche qu’il avait subie en 2015 était reléguée aux oubliettes.
Le turbopropulseur a capté 81 passes, pour 1150 verges et 17 touchés, en plus d’exceller sur les retours de botté, ce qui l’a propulsé parmi le trio de tête chez les receveurs de la cuvée 2017, avec Corey Davis (Western Michigan) et Mike Williams (Clemson).
Ces deux derniers n’ont pas participé à l’exercice sur 40 verges, hier. Dans la NFL, le modèle de Ross est Brandin Cooks, des Saints, qui, comme lui, est déployé partout sur le terrain.
«Il [Cooks] est polyvalent et peut jouer à plusieurs positions, exactement comme moi, a dit Ross vendredi. Pour moi, un point important, cette saison, était d’utiliser autre chose que ma vitesse. Je me suis amélioré dans d’autres facettes de mon jeu.»
PAS UN GAGE DE SUCCÈS
Si l’exploit mérite d’être souligné puisqu’il fera saliver bon nombre d’équipes en vue du repêchage du 27 avril à Philadelphie, il faut néanmoins le prendre avec un grain de sel.
Selon NFL Research, Ross est devenu le neuvième joueur depuis 2003 à avoir couru 40 verges sous la barre des 4,3 s. Du lot, seul Chris Johnson a connu une carrière véritablement solide. Une légende urbaine veut qu’en 1989 l’ancien demi de coin étoile Deion Sanders ait franchi les 40 verges en 4,19 s. La vérité est que son chrono officiel le plus bas a été de 4,27 s.