Une goutte d’eau dans l’océan
Ah, qu’il est mélangeant, le marché des VUS compacts.
Forte d’une popularité toujours à la hausse, cette catégorie de véhicules est convoitée par à peu près tous les constructeurs de l’industrie. Toyota RAV4, Honda CR-V, Ford Escape, Mazda CX-5, Hyundai Tucson, les choix ne manquent pas quand vient le temps de se magasiner un VUS de cette taille.
Et entre tout ça, il y a le Nissan Rogue.
UN VUS PARMI TANT D’AUTRES
Le Nissan Rogue n’est pas du genre à attirer l’attention. Joli, mais plutôt so- bre, le VUS japonais travaille dans l’anonymat. Il fait tout comme il faut sans toutefois rien faire d’exceptionnel.
Prenez son habitacle, par exemple. Tout est à sa place, tout est fonctionnel. Mais on ne peut s’empêcher de demeurer sur notre appétit. Nissan mise sur beaucoup de plastiques bon marché qui n’ont pas leur place dans un véhicule de cette catégorie. Et ça, c’est sans parler de son système d’infodivertissement désuet et très peu intuitif. Le système de navigation est même allé jusqu’à m’indiquer d’emprunter une rue à sens unique dans la mauvaise direction…
Sans être mauvais, le Nissan Rogue est loin d’être remarquable. Et ce constat s’applique aussi à son comportement routier. Combinés à une transmission automatique à variation continue (CVT), les 170 chevaux de son moteur à quatre cylindres de 2,5 litres semblent bien timides lors des reprises et des accélérations.
On ne s’attend tout de même pas au comportement d’une voiture sport, mais il y a des modèles dans cette catégorie qui offrent un agrément de conduite pas mal plus relevé. Le Hyundai Tucson et le Mazda CX-5 en sont deux excellents exemples.
DU POSITIF, TOUT DE MÊME
Heureusement, le Rogue se rattrape avec une consommation d’essence an- noncée de 9,6 L/100 km en ville et de 7,4 L/100 km sur route avec le rouage intégral. En une semaine passée à son bord, j’ai compilé une moyenne de 9,4 L/100 km. Encore une fois, ce n’est pas exceptionnel, mais c’est très acceptable.
Une version hybride est maintenant disponible aux États-unis, mais la division canadienne de Nissan a pris la décision de ne pas la commercialiser de notre côté de la frontière. Chez les VUS compacts, seul le Toyota RAV4 offre cette possibilité chez nous.
Là où le Rogue peut se démarquer, c’est avec la troisième rangée de sièges offerte en option. Ils sont rares, les VUS de cette taille à offrir cette possibilité. Le coffre, très spacieux, offre plus de 1100 li-
tres de rangement. Sa configuration Divide-n-hide permet aussi d’optimiser le tout grâce à une division intelligente de l’espace.
Le Rogue peut aussi se targuer d’offrir un niveau de sécurité exemplaire à bord, gracieuseté de ses mille et une technologies d’aide à la conduite. Pour 2017, le VUS japonais a même reçu la mention «Top Safety Pick +», la plus haute distinction remise par L’IIHS.
un prix raisonnable
Le prix du Nissan Rogue est très adapté au véhicule, en milieu de peloton. Offert à partir de 25 248 $, le Rogue n’est pas le moins cher de sa catégorie, mais il y en a des plus dispendieux.
À ce prix-là, sachez que vous n’avez droit qu’à deux roues motrices. Pour le rouage intégral, ajoutez 2200 $ à la facture. Toutes les versions (S, SV et SL Platine) sont offertes avec quatre roues mo- trices, mais seule la SL Platine le propose de série. Pour le reste, les variantes du Rogue demeurent plutôt similaires. Le même moteur et la même transmission sont au menu. Tout ce qui change, c’est le niveau d’équipement.
Le Nissan Rogue n’est pas un mauvais véhicule. Mais dans une catégorie aussi compétitive, il est loin de se démarquer. C’est un VUS parmi tant d’autres, tout simplement.